L’UFC (re)met en cause la fiabilité du DPE

L’UFC (re)met en cause la fiabilité du DPE
janvier 10 15:14 2022

2012, 2017 et maintenant 2022. L’UFC-Que choisir monte de nouveau au créneau, avec pour ligne de mire le nouveau DPE. À coup d’enquêtes et d’interviews, voilà 10 ans pile que l’association déplore l’absence d’amélioration du DPE.

Dans un article publié le 9 janvier, intitulé Nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE), Encore des résultats aberrants, l’association consumériste met en lumière le témoignage d’un abonné qui a fait réaliser les DPE pour une maison qu’il loue en deux appartements distincts. Son histoire est simple, il fait réaliser un DPE en 2008, avec un classement du logement en D et une consommation d’énergie de 224 kWh/m2/an et par appartement. Pour remettre ses logements en location, il fait de même fin 2021. Et là, surprise, l’étiquette énergétique passe à la lettre G avec une consommation d’énergie de 481 kWh/m2/an.

Pour ce propriétaire, de nombreuses erreurs sont présentes dans le rapport, comme l’absence de robinets thermostatiques qui équipent pourtant tous les radiateurs de ses logements ou encore l’estimation extrapolée de la consommation de fioul de sa maison (3550 litres alors qu’elle serait de 2000 litres).

À l’UFC-Que choisir de rappeler que le nouveau DPE, après quelques couacs, a pourtant été revu et corrigé. Elle émet alors ses conclusions : « c’est à se demander si le but n’est pas de fabriquer des passoires énergétiques, à moins que certains diagnostiqueurs manquent des compétences requises ».

 

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1 Commentaire

  1. LENGLIN
    septembre 22, 13:10 #1 LENGLIN

    Paris, le 22 septembre 2022

    Bonjour,

    Connaissez-vous le 2,58 ? C’est un petit coefficient caché dans les recoins du calcul des DPE (Diagnostic de Performance Energétique). Il est inconnu des responsables politiques, ignoré des Français.

    Pourtant, à cause de ce petit coefficient, la France sort de la route tracée pour lutter contre le dérèglement climatique. A cause de lui, des millions de logements performants énergétiquement vont être retirés du marché locatif.

    Je vous expose ma situation : Du fait de son isolation thermique, mon logement est classé C (étiquette consommation énergétique).

    Mais comme mon chauffage est électrique (d’origine décarbonée), un coefficient de pénalité de 2,58 est appliqué dans le calcul du DPE (Diagnostic Performance Energétique), mon logement est rétrogradé en classe F. Malgré son isolation thermique performante, mon logement devient donc un logement indécent. Bientôt, il ne pourra plus être loué et sera prochainement retiré du marché locatif.

    Pourtant la consommation réelle de mon logement est celle d’un logement classé C. C’est une injustice. Mon logement me coûte peu financièrement pour son chauffage et me donne du pouvoir d’achat.

    De plus mon logement a une Etiquette climat B, ce qui bon pour le climat et l’avenir de la planète. C’est l’application de ce coefficient charbon de 2,58 qui le transforme en passoire thermique. Sur les chauffages à énergies fossiles, ce coefficient n’est pas appliqué. C’est incompréhensible.

    2,58, c’est le chiffre caché qui va faire disparaitre du marché locatif des logements performants. C’est tout simple : le DPE ne mesure pas la consommation réelle d’électricité d’un bâtiment, elle la multiplie par 2,58 ! Du coup, se chauffer à l’électricité devient un gaspillage d’énergie pour le DPE. Les énergies fossiles, elles, ne subissent aucun handicap.

    L’électricité pâtit de ses origines nucléaires. Mais le chauffage électrique s’est métamorphosé en produits de haute technologie, le stockage de l’électricité progresse et sa génération est presque totalement décarbonée.

    Le 2,58 date du début des années 1968, quand l’électricité était majoritairement produite en brûlant du charbon. Cette source d’énergie était dite « primaire » parce qu’elle existe dans la nature, alors que, transformée en électricité et achetée par le consommateur, l’énergie est dite « finale ». Le coefficient multiplicateur traduisait le rendement des centrales à charbon de l’époque.

    Aujourd’hui, la France ne brûle plus de charbon pour produire son électricité. Aujourd’hui, on ne met pas d’uranium dans sa cheminée et on utilise les cours d’eau, le soleil et le vent, par définition renouvelables. C’est donc sur l’énergie finale, celle qui est consommée par les Français, et qu’ils paient, que doit porter le DPE.

    Pourtant, le 2,58 est toujours là; ce petit coefficient caché barre la route à l’électricité et aux engagements pris pour le climat. C’est préoccupant, car l’électricité est bien le vecteur de la transition écologique, associant l’énergie au digital, organisant la complémentarité entre les véhicules électriques, les bâtiments connectés et la production décarbonée.
    Il faut remettre de la cohérence dans la réglementation et ne pas disparaître à tort du marché locatif des logements performants. Le DPE doit viser la réduction des émissions, non le maintien de la consommation des combustibles fossiles.

    Le coefficient 2,58 est un coefficient charbon !

    Par avance, je vous remercie pour votre aide. Nous sommes des millions qui attendons la suppression du coefficient de pénalité de 2,58 appliqué sur l’énergie électrique dans le calcul du DPE (Diagnostic de Performance Energétique).
    Cordialement.

    Paris, le 22 septembre 2022

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