Le Gresel veut aussi un diagnostic électrique des parties communes

Après le diagnostic électricité à la location (notre article), pourquoi pas un diagnostic électrique des parties communes ? Le sujet n’a rien de nouveau, le Conseil national de la Consommation en parlait déjà dans son avis en 2005. Question de logique, ce diagnostic parties communes venant compléter les diagnostics vente et locatif, permettrait de couvrir la sécurité électrique dans l’habitat.

Le Gresel (Groupe de réflexion sur la sécurité dans le logement) appuyé par la Confédération générale du Logement (CGL) plaide actuellement en faveur de ce diagnostic. Il s’agirait de vérifier l’état de l’installation électrique ainsi que la présence et le bon fonctionnement de l’installation de mise à la terre. Non seulement, nombre d’incendies trouvent leur origine dans les parties communes, mais en plus, les carences de mise à la terre constatées dans les logements ont souvent pour origine un défaut situé dans ces mêmes parties communes.
Quoique non obligatoire, la prestation est déjà proposée par certains diagnostiqueurs, à l’instar du réseau Agenda Diagnostics. En effet, en cas d’électrocution ou d’électrisation survenant dans les parties communes, la responsabilité du bailleur peut être engagée; un argument auquel les bailleurs sociaux se montrent souvent sensibles.

Et pour convaincre encore de la pertinence de cette prestation, le Gresel peut s’appuyer sur les effets de la réglementation passée. A l’occasion de son vingtième anniversaire, fin 2015, l’Onse (Observatoire national de la sécurité électrique) s’est livré à une petite rétrospective démontrant un lien étroit entre la réglementation et la baisse des sinistres d’origine électrique. Entre 1970 et 2011, le nombre d’électrocutions a été divisé par cinq, passant de 200 victimes à 40. Et si on en prend en compte la croissance de la population, « le nombre d’électrocutions chute de 3,8 victimes par an en 1970 à 0,6 en 2011, soit plus de six fois moins », relève l’Onse.