Surveillance : Certifi vérifie la maîtrise des appareils de mesures de ses certifiés

Lors de la surveillance, le certificateur doit-il s’assurer de la vérification périodique des appareils ? Oui, répond Certifi, arguant que cette « veille technique » relève également du contrôle des compétences. Depuis cet été, le certificateur demande ainsi à ses diagnostiqueurs certifiés de produire une preuve de mise en œuvre de leurs obligations quant à la vérification des appareils utilisés dans le cadre du diagnostic électrique.

Pour le certificateur, cette exigence supplémentaire est justifiée par la nouvelle norme XP C 16-600 : « Les appareils doivent être utilisés, maîtrisés et vérifiés périodiquement de façon à assurer que l’aptitude de mesure est compatible avec les exigences de mesure », précise désormais le texte entré en vigueur au 1er septembre (page 14 de la norme).

« Par rapport à ce nouveau point, nos certifiés sont interrogés sur les mesures prises pour respecter leurs obligations de vérifications périodiques», explique Jean-Luc Moralès, examinateur référent chez Certifi. Question de « bon sens », estime-t-il. « Des diagnostiqueurs travaillent parfois depuis plusieurs années avec du matériel en ne procédant à aucune vérification. »
Si cette nouvelle exigence peut parfois être perçue comme une sanction, le certificateur assure qu’il n’en est rien : « Nous demandons aux diagnostiqueurs de se rapprocher des constructeurs. Le but est de soulever la question et de se prémunir contre tout litige. »

A défaut d’avoir déclaré avoir fait étalonner, vérifier ou contrôler ses appareils de mesures périodiquement, le certificateur relève un écart à la réglementation en vigueur ; écart aussitôt levé lorsque le diagnostiqueur produit « tout document permettant de s’assurer de la prise en charge de son équipement ». Et pour les appareils de contrôle – et non de mesure -, le certificateur se satisfait d’un justificatif du constructeur indiquant que l’appareil ne peut être étalonné.

Parmi la douzaine de certificateurs présents sur le marché, Certifi serait le seul aujourd’hui à procéder de la sorte. Cela signifie-t-il que tous les organismes de certification vont lui emboîter le pas ? Pas sûr. Car la question semble en effet prêter à débat et demeurer sujette à différentes interprétations. Ailleurs, on estime parfois que cette vérification n’entre pas dans la mission de contrôle des compétences du certificateur.