A la suite d’un article de Que Choisir, au printemps dernier (notre article), plusieurs parlementaires avaient interpellé le ministère sur la difficulté à respecter l’échéance du 25 décembre 2013, abaissant la teneur en plomb dans l’eau de 25 µg à 10µg par litre. Les parlementaires soulignaient ainsi que, pour atteindre cet objectif imposé par une directive européenne (directive européenne 98/83/CE du 3 novembre 1998), la suppression des canalisations et branchements en plomb, y compris dans les immeubles, se révélait nécessaire. Les élus demandaient donc quelles mesures comptait prendre le ministère, notamment en matière financière pour faciliter la réalisation de ces travaux.
Dans sa réponse officielle, le ministère de la Santé fait ainsi le point le sur les travaux de remplacement des branchements publics en plomb. « En 15 ans, 2,7 millions de branchements publics ont été remplacés en France pour un coût estimé par le Conseil général de l’environnement et du développement durable à 5 milliards d’euros. » Restera encore à fin 2013, « 1,2 million de branchements publics à remplacer soit un peu moins de 5% du parc national des branchements publics ».
Rappelant que la directive européenne n’impose pas de remplacer ces branchements – un remplacement demeurant toutefois « souhaitable dans la durée » –, le ministère évoque d’autres solutions pour réduire la teneur de plomb dans l’eau du robinet ainsi que des recommandations pour les usagers (éviter d’utiliser l’eau chaude pour la cuisson et les aliments, laisser couler l’eau le matin lorsqu’elle a stagné dans les canalisations…).
Par ailleurs, l’Anah (Agence nationale de l’habitat) peut également subventionner les travaux de réhabilitation engagés par les propriétaires occupants, bailleurs ou syndics de copropriétés.
– Lire, par exemple, la réponse du ministère de la Santé au sénateur Robert Navarro (Hérault, PS)
– A lire ou à relire notre article paru dans Dimag n°52 « Chasse au plomb : concentré sur les concentrations »
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