LE CHIFFRE

juin 22 13:18 2018

Plus de 75% des masques respiratoires, analysés dans le cadre d’une enquête de la DGCCRF, seraient non conformes.

Filtre à particules, filtres anti-gaz, demi-masques filtrants contre les particules ou anti-aérosols, demi-masques avec filtres et sans filtre… Sur les 26 masques analysés par la DGCCRF en 2016, 20 se sont révélés non conformes, et deux même dangereux : « un jeu de filtres anti-gaz, utilisé exclusivement par des professionnels et ayant été directement livré sur chantier, fait l’objet d’un suivi par la Direction générale du travail ; un demi-masque avec filtres dits combinés (anti-gaz et anti-aérosols superposés) a fait l’objet d’un rappel auprès des acheteurs et d’un retrait du marché », indique l’organisme.

Au-delà des non-conformités constatées (lacunes de marquages, d’information et d’avertissement, absence ou mauvais usage de l’emploi de la langue française dans les notices d’utilisation, et plus rarement sécurité des produits), la DGCCRF souligne également les mauvaises pratiques de certaines enseignes de bricolage, qui « traitaient les équipements de protection individuelle filtrants comme de simples masques d’hygiène avec une présentation équivoque des produits en rayon », parfois « sans notice d’accompagnement ». Mais aussi la méconnaissance des référentiels en vigueur des opérateurs, qui « proposent sur le marché des équipements de protection individuelle qui, majoritairement, ne répondent pas à tous les critères réglementaires et normatifs applicables ».

La DGCCRF a annoncé la poursuite des contrôles, au vu de la fréquence des anomalies constatées.