Christian Cardonnel, consultant efficience énergétique et environnementale du bâtiment, participe depuis plus de deux ans à la réforme du DPE.
« On peut craindre que non ou sous une forme très provisoire. Depuis plusieurs mois, à travers différentes tribunes dans ThermPresse, Batiactu et les échanges avec le ministère, la DHUP et la filière j’ai alerté sur les différents aléas rencontrés sur ce nouveau DPE qui doit normalement aboutir à un diagnostic cohérent et « opposable ».
Aujourd’hui, à trois semaines de la mise en place, rien ne va plus :
Pour l’instant pas trop de réactions du notariat, des propriétaires de biens, des locataires de biens sociaux ou privés.
Pourtant ce DPE est très attendu car il doit nous permettre de gagner en cohérence sur la vraie performance énergétique du parc, mieux préciser et sécuriser les travaux de rénovation énergétique. Les niveaux d’étiquette A, B et C sont attendus pour les bâtiments rénovés, les niveaux F et G vont bientôt interdire la mise en location d’un bien.
Autre point important pour moi, mais également pour la filière, il nous faut une méthode de calcul rigoureuse. Lors de la concertation DPE on nous a promis une méthode de calcul au pas mensuel. Malheureusement cela n’est que très partiel (besoins de chauffage et ECS) et en particulier pour les équipements. De nombreux ajustements sont nécessaires pour gagner en cohérence. Cela est prévu dixit la DUHP mais après la première mise en place du DPE. Gageons que cela puisse être réalisé rapidement. Les prochains jours sont donc essentiels pour aboutir, la date du 1er juillet reste « très politique » dans le contexte de la Loi Climat et Résilience en cours d’adoption au parlement. Mais on ne peut faire n’importe quoi sur un sujet aussi essentiel à notre avenir. »
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