Accessibilité : les rapports de diagnostics jugés insuffisants par l’APF

février 12 15:33 2013

Cette fois, c’est le diagnostic accessibilité qui se voit sévèrement égratigné. Alors que le rapport de la sénatrice Claire-Lise Campion sur l’accessibilité est attendu dans quelques jours, l’APF (Association des paralysés de France) vient de publier son quatrième baromètre annuel. Quatre-vingt treize chefs-lieux de départements ont ainsi été passés au crible. Une façon de mesurer l’état d’avancement de la mise en accessibilité sur le territoire national.

Si elle relève une amélioration par rapport aux années antérieures, l’APF reste perplexe sur l’échéance de 2015 ; « notamment pour certains types d’établissement tels que les commerces de proximité ou les cabinets médicaux et paramédicaux ». Pour l’APF, une des causes principales au retard pris dans la mise en accessibilité de la France, tient « au défaut “d’encadrement” initial de la mission de diagnostiqueur dans le texte réglementaire prévu à cet effet. » « Le défaut d’agrément de la profession (contrairement à la mission de diagnostiqueur thermique suite au Grenelle de l’environnement, ce qui illustre des choix de priorités politiques ici aussi), et l’absence de cadrage et d’accompagnement national, va nécessairement induire un échec retentissant. »

L’association évoque ainsi « nombre de retours » faisant état « d’incomplétude » voire « d’incompétence », « en ce qui concerne la majorité des diagnostiqueurs ». Pour l’APF, les diagnostics et leurs préconisations manquent singulièrement de réalisme. « Vouloir encourager absolument la pose d’ascenseurs, là où il serait plus judicieux de suggérer le déplacement d’un service d’un étage inaccessible vers le rez-de-chaussée accessible, témoigne d’une vision ultratechnicienne qui ne recherche pas les solutions de bon sens pour les Etablissement recevant du public (ERP) existants. »

Autres lacunes dénoncées par l’APF, « pas de stratégie proposée, pas de planification, ni de programmation, et encore moins de fiches préparées pour les demandes de dérogations à déposer à la Commission consultative départementale de sécurité et d’accessibilité. » Moralité : « Les acteurs de terrain se retrouvent désœuvrés, alors que les plus volontaristes ne demandaient qu’à être aidés, et ce alors qu’ils ont déboursé des sommes pour un diagnostic. »

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