Nouvelles certifications DPE et audit : la filière alerte sur les « dérives »

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Trois mois après l’arrivée des certifications DPE et Audit énergétique « nouvelle formule », l’AOCP (Association des organisations de certification de personnes) suivie de la CDI Fnaim tirent la sonnette d’alarme, et demandent aux pouvoirs publics « une action urgente et concertée pour corriger ces dérives et incohérences ».

Sur la partie théorique, les nouveaux QCM – élaborés à partir d’un référentiel national de questions – débouchent sur des « taux d’échec à plus de 80% pour le domaine audit énergétique et de 80 à 95% pour le domaine DPE », indique l’AOCP dans un courrier envoyé début octobre aux pouvoirs publics. Des résultats inquiétants qui s’expliquent pour la CDI Fnaim par « des incohérences notables dans la formulation des questions. Le vocabulaire utilisé manque d’homogénéité, entraînant ainsi une confusion chez les candidats et affectant directement leurs performances lors des épreuves ».

Et ce n’est pas le seul écart constaté par la filière. La CDI-Fnaim relève ainsi « des dérives préoccupantes en matière de tutorat ». Le dispositif – mis en place par l’organisme de formation durant la première année de certification et qui consiste à faire suivre « deux missions réelles et complètes » de DPE par un tuteur « certifié et expérimenté » – serait déjà l’objet de « petits arrangements » qui ne servent pas les certifiés. « Au lieu de se dérouler sur les sites des stagiaires, (le tutorat) est souvent réduit à une simple formalité, avec des durées écourtées, ce qui s’éloigne totalement de l’esprit d’accompagnement initialement prévu. Pire encore, il se transforme parfois en une bataille des prix, au détriment de la qualité et de la formation des diagnostiqueurs », relève la fédération.

Enfin, les logiciels sont également pointés du doigt. « Ces outils, essentiels pour la validation des compétences, présentent parfois des lacunes (dysfonctionnements, incohérences) qui perturbent le bon fonctionnement des processus de certification, entraînant des erreurs et des retards ». Les logiciels mis à disposition par l’examinateur sont pourtant ceux qui ont obtenu la validation des pouvoirs publics (liste disponible sur le site rt-re-batiment).

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