Marché immobilier : les notaires un peu plus optimistes

La dernière note de conjoncture des notaires (datée d’avril 2015) pourra sembler quelque peu paradoxale. Les indicateurs sont à la baisse, tant pour les volumes de transactions que pour les prix, mais les notaires entrevoient cependant une petite lueur d’espoir grâce à l’amélioration de la conjoncture économique. « Après une année 2014 très morose, les derniers indicateurs permettent d’entrevoir une reprise économique progressive, mais dont nous ignorons aujourd’hui si elle bénéficiera au marché immobilier. » A confirmer, donc.

En attendant, les Notaires de France enregistre une nouvelle baisse des volumes dans l’ancien. A fin janvier 2015, le nombre de transactions est estimé à 700 000 en France métropolitaine, en baisse de 3% par rapport à janvier 2014. Les deux tiers des départements de province sont touchés à des niveaux différents (-2% par exemple pour le Bas-Rhin ou les Alpes-de-Haute-Provence, -15% pour les Hautes-Alpes, la Meuse ou le Cher). Un tiers des départements voient, en revanche, leur volume de transactions augmenter (hausses inférieures à 5%).
Reste le cas de l’Ile-de-France : « les ventes de l’année 2014 sont inférieures de 1% à celles de 2013. Cependant, la baisse du volume atteint 9% dès lors que l’on compare le 4e trimestre 2014 au 4e trimestre 2013. »

Dans le neuf, en revanche, la situation fortement dégradée paraît s’améliorer. « Les promoteurs immobiliers semblent retrouver le sourire (…). Le nombre de réservations de logements augmente depuis le dernier trimestre 2014, ce constat valant surtout pour les appartements de 2 et 3 pièces. Loin de gommer le déficit de production de logements de 2014, ce phénomène peut laisser penser que la « pompe se réamorce ».

Dans l’ancien, l’érosion des prix se poursuit sur le premier trimestre 2015, « légèrement dans les agglomérations, mais de manière plus significative dès lors que l’on s’en éloigne ». Le marché de la résidence secondaire apparaît toutefois totalement sinistré avec des baisses de prix vertigineuses, en particulier pour les maisons de campagne : -50% dans la Creuse, -20 à 25% en Normandie, -10% dans le Lubéron.
La baisse des prix conjuguée à des taux d’intérêt « historiquement au plus bas », et l’amélioration des aides aux primo-accédants et aux investisseurs « permettent d’espérer, au minimum, une stabilisation du marché ».

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