Le métier de diagnostiqueur immobilier est né dans les années 1990, au fil des textes réglementaires, sans vision préalable, ni grand architecte. Coup d’envoi en 1996, avec l’apparition du premier diagnostic immobilier obligatoire, l’amiante, suivi peu après par la loi Carrez. Suivront les lois consacrées au plomb, à l’état parasitaire et aux termites en 1999.
En 2002, le diagnostic amiante est étendu. S’ensuivront le prêt à taux zéro, le « logement décent » et les millièmes de copropriété, tous trois issus de la loi SRU de 2000. L’ordonnance de juin 2005 dessine les premiers contours de la profession en imposant notamment la certification obligatoire et en créant le DDT (Dossier de diagnostic technique).
En 2006, la cadence s’accélère avec le Crep (Constat de risque d’exposition au plomb), puis l’ERNT (état des risques naturels et technologiques) devenu aujourd’hui l’état des risques et pollutions, et surtout le DPE à la vente décliné également à la location dès 2007. La fin de la décennie est ainsi marquée par l’arrivée de la certification obligatoire (1er novembre 2007), et de nouveaux diagnostics: le diagnostic gaz à la vente fin 2007, le Crep parties communes en 2008, et le diagnostic électricité vente au 1er janvier 2009.
La décennie suivante sera un peu moins prolifique. C’était pourtant bien pari avec un nouveau diagnostic assainissement non collectif (ANC) obligatoire dès 2011. Pas de chance, la prestation échappera au diagnostiqueur immobilier pour tomber dans l’escarcelle des Spanc (Service public d’assainissement non collectif). Il faudra patienter la fin de la décennie pour voir émerger de nouvelles prestations: les diagnostics gaz et électricité à la location en 2017-2018, et le diagnostic amiante avant-travaux qui s’il était déjà pratiqué de longue date est désormais encadré à partir de 2019.