Un faux diagnostic qui risque de coûter cher

Un faux diagnostic qui risque de coûter cher
novembre 08 17:22 2018

(Mise à jour du 9/11/2018) A Vernouillet, en Eure-et-Loire (28). Le 16 juin dernier, la toiture d’une imprimerie prend feu. Les propriétaires se justifient en racontant qu’ils ont brûlé du bois et qu’un incendie s’est malencontreusement propagé. Une explication peu convaincante pour les policiers du groupe de délinquance de voie publique qui interviennent sur les lieux. Trois semaines plus tard, leurs doutes sont confirmés, des pelleteuses s’attaquaient à la démolition des 1800m² de toiture et du bâtiment pour y construire des pavillons. Tout ceci, sans diagnostic préalable. Enfin si, mais un faux, pourtant rédigé par un diagnostiqueur, selon l’Echo Républicain qui révèle l’affaire. Manifestement, le désamiantage de la toiture a aussi été omis.

Résultat, les propriétaires de l’imprimerie, la gérante du cabinet de diagnostic et son technicien ont été placés en garde à vue. Motifs ? Association de malfaiteurs, non respect du code de l’environnement et de la gestion des déchets toxiques en bande organisée et mise en danger de la vie d’autrui. Cinq riverains ont également porté plainte. Une seule question subsiste désormais pour les enquêteurs : où est passé l’amiante ?

A lire dans les pages de l’Echo Républicain

Arliane lance une enquête interne

Suite à la publication de cet article, Arliane, le réseau de franchises incriminé a souhaité réagir via un communiqué, daté du 9 novembre 2018 :

« La société Arliane a appris par voie de presse que la gérante de la SARL ATDI28 et de son diagnostiqueur ont été entendus par le Commissariat de Police de Dreux relative à  la SARL Melsungen et leurs associés, dans le cadre d’un diagnostic Amiante avant démolition de l’ex-imprimerie Moderne à Vernouillet (28).

La SARL ATDI28 exploite la marque Arliane depuis sept ans dans le cadre d’un contrat de licence de marque répondant à un cahier des charges très strict. A ce titre, comme tous les franchisés Arliane, ATDI28 est contrôlée. Son dernier contrôle a eu lieu le 6 juin 2018, soit un mois avant les faits reprochés. Le diagnostiqueur, signataire des diagnostics et diagnostiqueur expérimenté était bien à jour de ses formations et certifications.

« Les faits reprochés sont graves et nous avons diligenté une enquête interne pour évaluer les responsabilités de chacun, explique Christophe Piotin, l’un des deux dirigeants de Arliane». »

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