Un diagnostiqueur à la Biennale de Venise 

Un diagnostiqueur à la Biennale de Venise 
avril 24 08:56 2024

Le diagnostic mène à tout, et même à l’art contemporain. Bruno Muzard, gérant de M3Diag, peut en attester. Il revient tout juste de la biennale de Venise où il participé, au côté de l’artiste française Laure Molina, à une irisation sauvage des canaux de la cité des Doges.

Une irisation ? « L’irisation est un phénomène physique, optique et scientifique inspirant l’industrie, l’artisanat et l’art. On évoque l’irisation quand une surface change de couleur, quand il y a effet miroité », explique le professionnel. En optant pour cette approche atypique, l’artiste souhaitait dénoncer la pollution et la frilosité des gouvernants en matière d’écologie tout en s’inscrivant dans les pas de Nicolas Garcia Uriburu, qui avait coloré le Grand Canal en vert en 1968.

Pour concevoir un arc-en-ciel inédit dans les eaux du canal, Laure Molina a réalisé des mélanges afin de créer les couleurs à partir de cinq pigments totalement inoffensifs pour l’environnement. « Nous avons notamment utilisé de la fluorescine qui sert habituellement lors des diagnostics d’assainissement collectif », précise Bruno Muzard.

Mais la vie d’artiste comporte parfois des risques : lors de la troisième et dernière performance aux alentours du pont dell’Accademia, l’irisation non déclarée a suscité l’intervention des autorités. L’arrestation qui a suivi « a été sans conséquence judiciaire puisque nous avons pu leur présenter un registre complet des différents pigments et composés chimiques utilisés, justifiant ainsi l’absence de toxicité de notre démarche », rappelle Bruno Muzard.

Pour découvrir l’acte 1 de la performance « Culture de l’irisation ou comment être étrangère en 6 flux » en vidéo 

Pour découvrir l’acte 2 de la performance (acte 3 à suivre prochainement)

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