Robin des bois a publié l’intégralité des diagnostics des écoles polluées

Robin des bois a publié l’intégralité des diagnostics des écoles polluées
janvier 22 16:38 2018

Elle l’avait promis. Moins de six mois après la publication des premiers résultats dans les Hauts-de France et la région PACA, l’association a publié, le 18 janvier dernier, l’intégralité de la campagne nationale de diagnostics des écoles sur sites pollués.

Elle voulait permettre aux parents d’élèves, riverains, professeurs, etc. de « faire une plongée dans l’archéologie industrielle de chaque région » pour s’assurer « que toutes les recommandations émises par les services de l’État ont été appliquées et continueront à l’être pendant toute la durée de vie de l’établissement ».

Suite aux premières publications de l’association Robin des bois, le ministère de la Transition écologique a mis en ligne, en décembre dernier, une première liste nationale comptant 1 248 établissements scolaires ayant fait l’objet d’un diagnostic pollution des sols (les polluants retrouvés sont en majeure partie, le plomb, les solvants chlorés et les hydrocarbures, le benzène, le toluène, l’éthylbenzène et le xylène). Un premier pas, certes. Mais qui n’était pas suffisant pour l’association.

Des réticences

Selon l’association, seuls 1 397 établissements ont été diagnostiqués ou sont en cours de diagnostic. Une centaine aurait été écartée de la démarche car des recherches complémentaires ont montré que les activités historiques polluantes étaient mal localisées. Ou, la direction des établissements a tout simplement refusé que le diagnostic de la pollution potentielle soit réalisé.
« Au moins 1 000 établissements sont jusqu’à nouvel ordre mis sur la touche comme par exemple les écoles primaires et les lycées à Paris intra-muros » ou encore l’ancienne région Rhône-Alpes, exclue au démarrage « au motif que le recensement des activités polluantes historiques n’était pas terminé en 2012 ».

Robin des bois avance alors une première raison à ces exclusions : « les résultats des premières vagues de diagnostics sont plus inquiétants que prévu, les diagnostics sont suspendus ». Et pour cause, « le ministère de l’Ecologie, d’après les premières campagnes test de diagnostics, estimait à 1 à 2% le nombre total d’établissements classés en C et à 23 à 33% le nombre d’établissements classés en B. Il s’avère que ces prévisions étaient trop optimistes », dénonce Robin des bois. A la date du 24 novembre 2017, l’association dénombrait 8,3% des établissements, classés C et 52,7% des établissements, classés B.

Robin des bois demande alors aux ministères de l’Ecologie, de la Santé et de l’Éducation nationale, en partenariat avec les collectivités, « de mener à bien l’intégralité de cette campagne pionnière et unique au monde. »

Le scandale continue

Faute de moyens financiers, la dépollution n’est pas toujours entreprise par les collectivités car cela reviendrait à fermer ces établissements pendant plusieurs mois selon l’association. Contraignant.

Pour ne pas refaire les mêmes erreurs, la circulaire du 8 février 2007, indiquait que les terres polluées étaient à éviter pour la construction d’établissements scolaires. Pourtant, et selon l’association, de nouveaux établissements s’érigent encore sur ces terrains.  Exemple : le collège Confluence d’Ivry-sur-Seine a été achevé en 2015 et n’ouvrira pas avant la rentrée 2018 suite à la mauvaise évaluation initiale de la pollution au mercure. Le collège a été construit à l’aplomb d’une ancienne usine de lampes Philips.

Et l’association en a d’autres, des histoires similaires. Pour elle, « le scandale continue ».

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