L’Observatoire national de la rénovation énergétique créé en 2019 vient de publier ses premiers chiffres. Quelque 2,1 millions de logements, maisons individuelles ou logements en collectif, ont été rénovés en 2019. Un chiffre important, sans doute, mais dans le détail la qualité des rénovations n’est pas toujours au rendez-vous.
Basés à la fois sur l’enquête Tremi du ministère de la Transition écologique et sur les aides distribuées par l’État, les chiffres dévoilés doivent cependant être considérés comme des indicateurs plutôt qu’une statistique précise. Premier bémol, le recensement reste incomplet: le nombre de rénovations réalisées sans aide publique, en particulier dans les copropriétés, demeure méconnu alors même que l’Observatoire évoque « un volume significatif de travaux« .
Deuxième écueil, l’absence de définition d’une « rénovation énergétique » qui rend l’exercice plus que délicat. « Des rénovations sont réalisées dans de nombreux logements et aboutissent souvent, mais pas systématiquement, à une amélioration de leurs performances thermiques. » Par exemple, bien que 3,1 millions de maisons individuelles aient fait l’objet d’une rénovation « potentiellement » énergétique, le rapport estime après modélisation que seuls 2,3 millions de ces chantiers ont effectivement conduit à une réduction de la consommation d’énergie.
Dans le détail, le rapport renseigne aussi sur les postes de rénovation privilégiés: l’isolation des murs, toitures et planchers apparaît ainsi largement en tête, devant le remplacement des équipements de chauffage et le remplacement des menuiseries. Néanmoins, en termes de gains énergétiques, les systèmes de chauffage et d’eau chaude sanitaire pèsent pour 60%, quand l’isolation représente 36% (4% pour les menuiseries, seulement).
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