Qualité de l’air : les statistiques qui plaident pour « la pertinence » d’un contrôle dans les écoles

octobre 28 16:04 2014

Le moment choisi pour communiquer n’a sans doute rien d’anodin. Même si le Coprec – qui fédère les organismes de prévention, d’inspection et contrôle – prend soin de ne pas évoquer la récente décision du ministère de l’Ecologie, d’aménager le dispositif de surveillance de la qualité de l’air dans les ERP (notre article).

Le Coprec vient de rendre public les premières statistiques issues des contrôles déjà opérés dans « près de 1 500 établissements de toute taille » : des crèches, des haltes-garderies, des écoles maternelles, justement les établissements de la petite enfance concernés par l’échéance réglementaire du 1er janvier 2015, échéance aujourd’hui décalée de trois ans semble-t-il (notre article).

Formaldéhyde : 13% des établissements en dehors des clous

« Les résultats confirment ou dépassent les valeurs mesurées par l’Observatoire de la qualité de l’air dans sa campagne pilote de 2009-2011 », relève le communiqué du Coprec. Et c’est justement cette campagne qui avait conduit à la mise en place de la réglementation aujourd’hui remise en cause.

Pour le benzène, rien d’alarmant : « peu de dépassements des concentrations guide et aucun dépassement des seuils critiques n’a été mesuré ». En revanche, question formaldéhyde, la situation apparaît plus inquiétante. « 13% des établissements présentent une concentration excessive, avec des concentrations doubles en période estivale, lorsque la température ambiante est supérieure. »

Plus alarmant encore, « 50 des 4 800 salles de classe contrôlées révèlent des niveaux de pollution supérieurs à 100 µg/m3, valeur limite nécessitant une action impérative et un diagnostic plus approfondi pour identifier la source de pollution exposant les enfants. » Rapporté à la population des moins de six ans scolarisés en France, « cela représenterait 30 000 enfants de moins de 6 ans exposés à des teneurs excessives ».

Dernière donnée, la mesure de dioxyde de carbone. Selon le Coprec, 12% des établissements présentent un indice de confinement « nécessitant des mesures de ventilation », tandis que « 2% d’entre eux » témoignent de « niveaux de confinement extrêmes, soit un niveau moyen de CO2 supérieur à 2000 ppm. »

Pour le Coprec, la conclusion s’impose : « les données collectées confirment dès à présent la pertinence de cette campagne nationale lancée par décret en janvier 2012, en particulier pour la première tranche d’établissements accueillant les enfants les plus sensibles à la pollution, ceux de moins de 6 ans. »

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