Qualité de l’air à revoir dans les maisons de retraite

mars 12 16:54 2015

La qualité de l’air intérieur dans les maisons de retraite apparaît largement détériorée. C’est l’un des enseignements d’une récente enquête européenne dévoilée ces jours-ci. Pour les besoins de cette étude, 50 maisons de retraite à travers sept pays européens, et 600 personnes âgées au total ont apporté leur participation.

Les concentrations en cinq polluants aux effets sanitaires bien connus ont ainsi été mesurées : les particules fines (PM 10) et ultrafines (PM 0,1), le formaldéhyde, le dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone (O3). Verdict de l’étude ? Les niveaux de polluants dans ces établissements sont trop élevés et, même lorsqu’ils demeurent en dessous des normes, ceux-ci se révèlent nocifs pour le public sensible qui y est accueilli. Ces personnes souffrant souvent de maladies chroniques (insuffisance cardiaque, diabète, hypertension…) apparaissent particulièrement vulnérables, en particulier au-delà de 80 ans.

Parmi les symptômes, l’étude évoque essoufflement, toux, sifflements dans la poitrine… Un fort taux de formaldéhyde peut ainsi multiplier jusqu’à huit les risques de broncho-pneumopathie obstructive chronique chez les résidents.

Ces résultats plaident sans doute en faveur du contrôle périodique de la qualité de l’air intérieur dans les établissements sensibles. Le dispositif de mesure périodique de la qualité de l’air qui devait porter sur les établissements de la petite enfance dès le 1er janvier 2015 a toutefois été reporté de trois ans (notre article). A voir si l’échéance du 1er janvier 2023, initialement prévue pour les maisons de retraite, sera elle aussi reportée.

Cette enquête a fait l’objet d’une publication dans l’European Respitaroy Journal.

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