Marché immobilier, quel scénario pour l’après-confinement?

Marché immobilier, quel scénario pour l’après-confinement?
avril 01 10:46 2020

Balayés tous les scénarios souvent optimistes qui avaient fleuri en début d’année. Le dynamisme du marché immobilier est désormais de l’histoire ancienne et bien malin aujourd’hui qui peut dire comment se comportera dans les prochains mois ce marché immobilier stoppé tout net mi-mars. Face à une situation inédite, le scénario est forcément difficile à écrire, et les experts, partagés, avancent en terrain glissant.

A court terme tout d’abord. Le tout récent baromètre de MeilleursAgents.com s’attend à « une forte contraction du volume de transactions ». 100 000 à 200 000 ventes en moins, estiment à la louche les analystes de MeilleursAgents, pour le marché résidentiel dans l’ancien. Deux raisons sont invoquées, une crise de confiance alimentée par la peur du chômage et de l’avenir qui amène à repousser les projets immobiliers, et le comportement des banques et des taux au sortir de la crise.

Deux scénarios

Oui, mais passée cette (inévitable?) contraction, à quoi faut-il s’attendre? A long terme, MeilleursAgents retient deux scénarios. Tout dépendra de la durée du confinement. Hypothèse n°1, la plus optimiste -privilégiée par MeilleursAgents-, l’épidémie est maîtrisée avant l’été avec une sortie de crise rapide où les différentes mesures prises par le gouvernement et par la Banque centrale européenne portent leurs fruits. Dans ces conditions, « tout laisse à penser que le marché immobilier pourrait repartir sans trop de heurts dès septembre ».

Hypothèse n°2, (beaucoup) plus sombre, « une réapparition du virus et de nouvelles mesures de confinement, une nouvelle récession et une crise financière ». La crise s’installerait et le repli immobilier pourrait alors courir sur plusieurs années.

On l’a compris tout dépendra donc de la durée de la crise sanitaire. Une analyse partagée par Jean-Marc Torrollion, le patron de la Fnaim interrogé par notre confrère ImmoMatin. « La clé est là : si la crise dure un mois, nous aurons une reprise du marché de l’immobilier très acceptable. En revanche, si elle se révèle plus longue, six à sept mois, nous pourrions enregistrer un ajustement assez naturel entre l’offre et la demande qui maintienne les prix ».

Jean-Marc Torrollion souligne par ailleurs un autre argument favorable aussi relevé par nombre d’observateurs. Car cette période de confinement peut aussi modifier les comportements à long terme.« Jamais l’immobilier n’apparaîtra autant une valeur refuge. Dans cette ère de confinement que nous vivons, nous prenons tous conscience de l’importance de la qualité et de la situation de notre logement. »

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