L’exposition au plomb influerait sur les capacités intellectuelles des enfants

avril 06 16:45 2017

Une étude néo-zélandaise, publiée fin mars par la revue médicale et scientifique Jama (Journal of the American Medical Association) et entreprise en 1983, établit un lien entre l’exposition au plomb des enfants -même à de faibles doses, soit en dessous de 100 µg/L de sang-, et une baisse des capacités intellectuelles à l’âge adulte.

Dans le cadre de l’étude, des prises de sang et des tests de QI ont été effectués sur 565 participants âgés de 11 ans, qui présentaient en moyenne un taux de 109 µg/L de sang*. À 38 ans, ces mêmes participants ont été soumis de nouveau à des tests de QI, et le constat n’est pas anodin. L’étude révèle en effet que plus la plombémie de l’enfant est élevée, plus les conséquences sur le cerveau sont importantes, notamment jusqu’à 4,5 points de QI en moins chez certains adultes. Le statut socio-économique apparaît également influencé par cette exposition, toujours selon l’étude.

L’InVS (Institut de veille sanitaire) estime qu’en France, « en population générale, le nombre d’enfants de 1 à 6 ans ayant une plombémie supérieure ou égale à 100 μg/L, (niveau d’intervention jusqu’en juin 2015), a été divisé par 20 entre 1995-1996 et 2008-2009. […] 200 à 300 nouveaux cas de saturnisme sont déclarés chaque année depuis 2007, chez des personnes de moins de 18 ans ».

*En France, les seuils d’exposition au plomb (revus à la baisse en 2014) sont à 25 µg/L de sang (niveau de vigilance) et 50 µg/L de sang, (niveau d’intervention rapide avec déclaration obligatoire du cas et mesures d’intervention pour réduire l’exposition).

Lire le résumé de l’étude (en anglais) 

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