Les opposants à la « certification à répétition » deviennent « Les Diagnostiqueurs Indépendants »

Les opposants à la « certification à répétition » deviennent « Les Diagnostiqueurs Indépendants »
octobre 07 09:32 2016

Les statuts ont été déposés, l’inscription au registre des associations du Tribunal d’Instance de Colmar effectuée. L’association LDI, (Les Diagnostiqueurs Indépendants), menée par son Président Frédéric Mirabel-Chambaud (diagnostiqueur en Ardèche), Dominique Brassaert (diagnostiqueur à Paris) et Yvan Marzolf (blog SOS Diagimmo), représente désormais de façon légale les professionnels du diagnostic. Et elle multiplie ses initiatives depuis février 2016, pour dénoncer « la certification à répétition, un sujet qui fédère tous les professionnels indépendants », souligne le diagnostiqueur ardéchois (cf Dimag n°72).

L’association n’impose à ses adhérents aucune cotisation. « Chacun donne ce qu’il veut et peut », souligne son Président. Et les professionnels ont joué le jeu, versant de 50 euros jusqu’à 380 euros, qui permettront de « couvrir notamment les frais de déplacement et le temps consacré aux actions ». L’initiative revendique déjà plus de « 2000 sympathisants », dont 1500 ont cotisé auprès de l’association.

Depuis peu, l’association a lancé une nouvelle vague de courriers destinés à Emmanuelle Cosse, Ministre du Logement et de l’Habitat durable. À l’heure actuelle, « elle a bien dû recevoir quelque 3000 courriers, souligne le Président. Nous n’avons pas les moyens financiers de prendre un avocat pour mener nos revendications devant la Cour Européenne. Faire nombre grâce aux courriers est notre seule action possible, et elle a déjà fait ses preuves puisque nous avons été reçus deux fois aux ministères. Mais ce qui nous freine actuellement, c’est que les politiques sont plus préoccupés par leur propre échéance électorale de 2017 que par la nôtre qui approche à grands pas », déplore-t-il.

Frédéric Mirabel-Chambaud a également adressé un courrier à Michel Sapin, Ministre de l’Économie et des Finances ainsi qu’au Président de la République, mentionnant, derrière la problématique de la certification à répétition, des enjeux cruciaux d’embauche. « En effet, 2017 verra affluer une vague importante de recertifications, parfois pour des professionnels proches de la retraite qui ne repasseront par la certification, et devront mettre au chômage leurs éventuels employés. » Dans une quinzaine de jours, sans réponse de la part de l’Élysée, Frédéric Mirabel-Chambaud prévoit de renvoyer de nouveau son courrier.

Et pour la suite ? « Les objectifs futurs de l’association dépendront surtout des résultats de l’initiative actuelle. Nous pourrons alors nous pencher sur d’autres questions importantes qui se posent dans la profession : assurances, tarifs, concurrence proposant des prix aberrants… pour tenter d’améliorer le statut des professionnels et d’apporter des solutions à ces problématiques. Mais également pour dénoncer publiquement les abus du modèle actuel durant les contrôles, comme en certification. Si le système actuel devait être maintenu, de nouvelles actions sont d’ores et déjà en réflexion. »

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