Les notaires ne croient pas en une reprise rapide du marché

La dernière note de conjoncture des notaires n’invite décidément pas à l’optimisme. Et le mal serait même profond à sa lecture : « Le secteur de l’immobilier souffre de la morosité ambiante, les Français doutant désormais qu’un investissement dans ce domaine puisse être le gage de la conservation, voire de la valorisation de leur épargne. »

Sur la fin 2014, selon les notaires, le volume de ventes dans l’ancien déclinerait à nouveau. Morceau choisi : « A la fin novembre 2014, le nombre de transactions réalisées au cours des douze derniers mois écoulés est estimé à 707 000 en France métropolitaine, au même niveau qu’il y a un an. Cependant sur les trois derniers mois, ce volume est en baisse de près de 4% (on comptait 736 000 transactions en août). » Témoigne de cette baisse l’augmentation de la durée moyenne des logements en province, passée, depuis deux ans, de 9 ans et demi à près de 11 ans pour les appartements et de 11 à 12 ans pour les maisons.

Côté neuf, on le savait déjà (notre article), les indicateurs ont viré au rouge vif. « Depuis septembre 2013, le nombre de logements commencés sur 12 mois ne cesse de diminuer et atteint son plus bas niveau depuis 1998 avec moins de 300 000 logements commencés. »

Les notaires conditionnent donc un « redémarrage du marché » à une « baisse des prix, préalable indispensable ». « Rien ne milite, en ce début d’année, pour une reprise rapide du marché. Cependant s’il n’a pas touché le fond, une baisse accélérée des prix devrait lui permettre de rejoindre plus rapidement une demande qui demeure, pour l’heure, dans l’expectative. »

– La lettre de conjoncture des notaires