Les Diagnostiqueurs Indépendants s’attaquent à la sinistralité

décembre 20 15:21 2019

Comment enrayer la sinistralité en matière de diagnostic immobilier ? L’association Les Diagnostiqueurs Indépendants lance deux initiatives, en direction de la profession et en lien avec Me Damien Jost, avocat au barreau de Paris, fin connaisseur du diagnostic.

C’est d’abord un constat. Année après année, l’assurance pèse de plus en plus lourd sur les cabinets du diagnostic. « Plusieurs adhérents nous remontent des augmentations de primes de 80%, même lorsqu’ils n’ont aucun sinistre », s’alarme Frédéric Mirabel-Chambaud, président de l’association. Les tarifs augmentent, la faute à une sinistralité élevée et une jurisprudence fort sévère à l’encontre des diagnostiqueurs.

Pour agir contre les sinistres, le bureau exécutif de l’association a donc sollicité Me Damien Jost, qui suit la profession depuis plus d’une dizaine d’années. « Dès qu’un courrier ou une réclamation arrive, le diagnostiqueur aura ainsi la possibilité de le transmettre à Me Damien Jost pour évaluer la pertinence de la mise en cause. » Objectif ? Écarter les réclamations non fondées et/ou opportunes avant qu’elles n’enflent. « On s’aperçoit de plus en plus que les particuliers font jouer leur protection juridique, et lancent des procédures par effet d’opportunisme. » Cette première initiative, en parallèle avec une déclaration de sinistre à sa compagnie d’assurance, doit donc permettre de désamorcer au maximum les conflits, et d’éviter qu’une réclamation ne dégénère en un procès à l’issue aussi incertaine que coûteuse.

Deuxième initiative, moins dans le curatif, davantage dans le préventif. Dès le début d’année, les diagnostiqueurs adhérents ou non de l’association pourront participer à des formations risques juridiques mises en place par l’organisme ODI Formation et animées par Me Damien Jost. « Respecter les normes et la réglementation ne suffit pas, le diagnostiqueur doit aussi prendre des précautions lorsqu’il rédige ses rapports. » Par exemple, en bannissant certaines formulations maladroites. « Les diagnostiqueurs pourront transmettre leurs trames de rapports et des exemples afin de travailler sur des cas concrets. »

Frédéric Mirabel-Chambaud a bien conscience que cette double initiative reste modeste et ne suffira pas à elle seule à éradiquer la sinistralité. « La mobilisation de tous les acteurs de la profession et la sensibilisation de chaque diagnostiqueur à participer au moins une fois dans sa vie professionnelle à une formation juridique en liaison directe avec les jurisprudences qui frappent notre profession, apparaissent indispensables. »

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