Le plomb, une menace bien réelle

juillet 12 00:17 2012

Des peintures au plomb dégradées dans près de 170 000 logements abritant des enfants : c’est l’un des nombreux enseignements que l’on peut tirer de la vaste étude menée conjointement par le CSTB et l’EHESP (Ecole des hautes études en santé publique). L’étude dresse un véritable état des lieux de la contamination au plomb s’appuyant sur des prélèvements réalisés aussi bien dans l’eau du robinet que sur les poussières au sol ou sur les espaces de jeux extérieurs. Et quoique réalisée au sein de 484 foyers, elle annonce des résultats extrapolables à l’ensemble du parc immobilier français.

Ainsi, sur les quelque 3,6 millions d’habitations qui comptent un enfant âgé de six mois à six ans, quelque 105 000 présentent une concentration de plomb dans l’eau supérieure à 10µg/l, valeur limite fixée par la commission européenne à compter du 1er janvier prochain (contre 25µg/l, aujourd’hui).?

Les résultats sur les prélèvements de poussières au sol ne sont guère plus fameux. Dans 7 500 habitations et 45 000 parties communes, « leur concentration en plomb est supérieure aux recommandations fédérales américaines (430 µg/m2) ». Pour le CSTB et l’EHESP, cette contamination s’explique d’abord par la présence de plomb dans les peintures : « 878 000 logements en contiennent dont près de 170 000 dans un état dégradé pouvant exposer les enfants ». L’étude montre que bien après 1949, ce n’est qu’après 1974 que la présence de peinture au plomb diminue.

Enfin en extérieur, l’étude relève 37 000 espaces de plein air témoignant d’une teneur en plomb supérieure au seuil actuellement en vigueur aux Etats-Unis pour la terre (400 mg/kg). « La quantité de poussière de plomb recueillie en extérieur est environ 3,2 fois supérieure au plus haut niveau de poussière intérieur prélevée. »

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