Le groupe Quadral (administration de biens, vente de logements HLM, promotion immobilière, expertise…) détenait déjà un tiers des parts (à égalité avec deux groupes immobiliers lorrains) ; peu avant l’été, il est devenu l’actionnaire unique de Resodiag.
Née en 2010 de la volonté de plusieurs acteurs de l’immobilier lorrain, cette SAS revendique un modèle original puisqu’elle se présente comme « la bourse nationale du diagnostic immobilier ». Ici, les diagnostics peuvent être mis aux enchères, encadrés toutefois par un prix plancher (« inférieur de 10% au prix marché ») et un prix plafond. Céline Perrot-Minot, responsable des activités au sein de Resodiag, devance la critique : « il ne s’agit en aucun cas de favoriser du dumping. L’idée est plutôt de proposer des “mini” appels d’offres. Il ne s’agit pas d’avoir forcément le prix le plus bas, mais d’avoir le meilleur rapport qualité-prix. »
Exit donc les DPE proposés à vil prix : « On ne peut s’attendre à de la qualité avec un diagnostic au ras des pâquerettes. Puisque nous attendons une certaine qualité et une réactivité du diagnostiqueur, il est normal que celui-ci soit correctement rémunéré. » Resodiag se présente donc comme « un complément d’activité pour le diagnsotiqueur » ; sans aucun abonnement, puisque le diagnostiqueur ne rétrocède une partie de ses honoraires qu’une fois la prestation réalisée.
Depuis 2012, l’idée n’est plus seulement de jouer les intermédiaires entre donneur d’ordres et diagnostiqueur. « Les diagnostics demeurent souvent très lourds à gérer pour les bailleurs institutionnels ou privés. Nous proposons donc un accompagnement pour leur signaler leurs besoins en diagnostics. » Quand une mise à jour de rapports est-elle nécessaire, quels sont les diagnostics manquant lorsqu’un bien intègre le patrimoine, etc ?
Si Resodiag demeure ouvert à tous (y compris les particuliers), la plate-forme travaille essentiellement avec les gros donneurs d’ordres de l’est, Paris et de la région Rhône-Alpes : bailleurs, gestionnaires d’immeubles, collectivités… A commencer par le groupe Quadral qui, à lui seul, gère 125 000 lots et réalise quelque 1 200 transactions annuelles. A travers cette acquisition, Quadral confirme ainsi sa volonté d’être présent sur tous les métiers de la chaîne immobilière.
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