Le DPE peine à s’afficher dans les annonces

Moins de trois semaines après l’entrée en vigueur de l’affichage du DPE dans les petites annonces (obligatoire depuis le 1er janvier), une première enquête statistique est tombée. Fruit de l’association consumériste CLCV (Consommation, logement et cadre de vie), ses conclusions sont sans appel : l’obligation est encore loin d’être respectée. Parmi les non-conformités relevées, l’absence d’étiquette la plus répandue (94,73% des cas), tandis que le défaut de dimensions et de couleur représentent respectivement 3,04% et 0,91%.

Du côté des annonces physiques, sur un échantillon de 524 agences et de près de 15 000 encarts, 43,34% des cabinets apposent correctement une étiquette de couleur et aux bonnes dimensions. Mais seules 23,47% des agences immobilières ont appliqué la mesure à toutes leurs annonces affichées en vitrine.

La CLCV fournit aussi une photographie de la situation sur internet. Trois sites différents ont ainsi été visités et 1 621 annonces immobilières ont été visionnées. Bilan ? Seule une annonce sur cinq (20,30%) mentionne l’étiquette énergétique. Le chiffre masque cependant de grandes différences : « sur le premier site, aucune des 421 annonces que nous avons consultées ne respectaient les prescriptions légales. Sur le deuxième, des 600 annonces visionnées, 234 respectaient effectivement ces dispositions. »

Au-delà de ces résultats, la CLCV évoque « une grande hétérogénéité dans les résultats de l’étude ». « En effet, les logements mis à la location ne souffrent pas forcément d’un déficit d’information par rapport à ceux proposés à la vente et inversement. De même, les grands groupes ne sont pas forcément meilleurs ou pires que les agences indépendantes. » Pour la CLCV, l’absence de sanction pèse évidemment sur ces défauts de communication du DPE et l’association consumériste réclame donc des sanctions. Elle préconise ainsi « l’amende prévue pour les contraventions de 1re classe, soit 38 euros par infraction constatée ».