Le DPE devrait être réformé avant fin 2018

Le DPE devrait être réformé avant fin 2018
novembre 27 12:49 2017

Action. Vendredi 24 novembre, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, et Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, ont présenté le plan de rénovation énergétique. Dans une interview accordée aux Echos, les deux ministres évoquent les lignes directrices et notamment le recours au DPE.

C’est annoncé, le diagnostic de performance énergétique devrait être réformé avant la fin 2018. « Il faut promouvoir une rénovation énergétique abordable, pour tous, par des gestes simples et efficaces (pilotage de l’énergie, isolation efficace, etc). Il est parfois plus intéressant de mieux régler des appareils de chauffage, changer une chaudière ou recourir à la domotique que d’entamer de coûteux travaux au temps de retours sur investissement lointains », assurent les ministres dans un entretien avec les journalistes des « Echos ».
Que ce soit pour la mise en place d’un éventuel bonus/malus écologique ou d’une possible modulation des droits de mutation, le DPE deviendrait un élément essentiel pour asseoir la nouvelle politique énergétique. Une mission a donc été lancée afin d’étudier les différentes perspectives possibles.
« La rénovation énergétique des logements et des bâtiments privés et publics est ce qui va le plus directement changer la vie des Français. Nous pouvons leur faire gagner du pouvoir d’achat comme aux collectivités locales et à l’État en réduisant les factures énergétiques. C’est une de mes premières priorités » a souligné Nicolas Hulot. 

L’UFC-Que Choisir entendue
Récemment, à l’occasion d’une rencontre entre le cabinet du ministère de la transition écologique et solidaire et l’association de consommateurs, la fiabilité du DPE avait été mise sur la table. Pas uniquement pour faire suite à l’enquête de l’UFC-Que choisir, mais aussi en vue de l’intégrer dans la politique actuelle : « Pour la mettre en place, il faudra s’appuyer sur quelque chose de fiable. C’est là que prendrait toute l’ampleur d’un bon diagnostic de performance énergétique ! », assure Nicolas Mouchnino, chargé de mission au sein de l’association. Selon lui, « la mécanique est complexe », mais le DPE reste un « outil fondamental et bien intégré ».

Quelques mesures phares annoncées
Avec un budget de 10 à 12 milliards d’euros et un objectif de 500 000 rénovations de logements par an dont 150 000 passoires thermiques, les deux ministres ont annoncé toute une série de mesures articulées sur quatre grands axes : faire de la rénovation énergétique une priorité nationale identifiée aux objectifs hiérarchisés, lutter contre la précarité énergétique et massifier la rénovation pour les particuliers, favoriser la rénovation des bâtiments publics et tertiaires et enfin, renforcer les compétences et l’innovation. Ces mesures devraient devenir effectives au cours du quinquennat.

En voici quelques-unes : constituer un Comité de pilotage de plan de rénovation énergétique, créer un guichet unique, revoir l’éco-prêt à taux zéro, créer un fonds de garantie pour la rénovation énergétique, transformer le CITE en prime dès 2019, renforcer financièrement l’Anah à hauteur de 1,2 milliard d’euros pour le programme « Habiter mieux » pour donner des subventions aux propriétaires privés, revoir la réglementation thermique, industrialiser certains travaux simples (combles, etc.), supprimer les passoires thermiques dans les HLM sous cinq ans, créer un éventuel bonus/malus pour les passoires énergétiques, améliorer le décret tertiaire, etc.

Selon Nicolas Hulot et Jacques Mézard, en plus d’être « un enjeu social », le secteur du bâtiment serait « l’un des leviers principaux » pour « relever ce défi climatique » ce qui générerait « beaucoup d’emplois à la clé ».
Une consultation sur ce plan de rénovation énergétique a été lancée, chacun est invité à donner son avis sur ce site jusque fin 2018.

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