Le diagnostic à horizon 2020-2022: Xerfi privilégie le scénario d’une croissance mesurée

Le diagnostic à horizon 2020-2022: Xerfi privilégie le scénario d’une croissance mesurée
janvier 23 11:26 2020

Le diagnostic immobilier se porte bien. Très bien même. La nouvelle étude de Xerfi Research, cabinet d’études sectorielles qui suit la profession depuis maintenant plus de dix ans, évoque une poursuite de la croissance pour les deux ans à venir dans un environnement qui reste globalement favorable.

« Nous restons sur des tendances très positives pour 2020 », annonce d’emblée Vincent Desruelles, auteur de cette étude. Le décor est planté. Pour étayer ce scénario, Xerfi Research évoque d’abord un marché de l’ancien où les records tombent les uns après les autres. « Même s’il retombe dans les années à venir, on ne s’attend pas à une chute brutale, mais plutôt à un atterrissage en douceur, avec des volumes de transactions qui devraient rester très haut. »  L’excellente santé du marché de l’ancien n’est pas l’unique explication, Vincent Desruelles identifie d’autres « déterminants bien orientés ». Pêle-mêle: la mobilité dans le locatif encouragée par la baisse du chômage, la progression des opérations de rénovation et démolition ou le rythme soutenu des opérations de réhabilitation chez les bailleurs sociaux.

« En somme, les diagnostiqueurs immobiliers enregistreront des progressions d’activité encore significatives, bien que moins élevées que par le passé« , prédit Xerfi.  De l’ordre de 8% pour 2020 et d’environ 5% pour 2021 et 2022. Petit bémol, toutefois, « en l’absence de mise en place de nouveaux diagnostics obligatoires, le réservoir de croissance s’épuise naturellement et rapproche de plus en plus la profession de la maturité ».

Points de vigilance

L’étude Xerfi relève ainsi plusieurs éléments de surveillance. En particulier, la pression qui demeure sur les prix, sur les marchés du BtoC comme ceux du BtoB. Car la concurrence s’accroît, avec une augmentation du nombre d’acteurs: le nombre d’entreprises a progressé de +3% en 2019 selon l’étude. Autre point de vigilance, Xerfi évoque un risque d’augmentation des charges: entre les coûts des analyses pour absorber la nouvelle réglementation, la formation continue, le nouveau dispositif de certification, le volet sécurité des salariés qui pèse de plus en plus sur les employeurs de la profession… Autant d’éléments qui peuvent nuire dans les années à venir à la rentabilité des entreprises du secteur. D’ailleurs, si Xerfi entrevoit une hausse de l’activité pour les années à venir, l’étude privilégie aussi le scénario d’une stabilisation des marges, plutôt qu’une croissance.

L’intégralité de l’interview de Vincent Desruelles est à retrouver dans notre Dimag n°93.

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1 Commentaire

  1. Ruben
    janvier 23, 13:16 #1 Ruben

    J attends de lire avec impatience ce que xerfi pense de la montée en puissance des revendeurs de prospects internet qui sont à l’origine d’une déstabilisation importante des marges, de la qualité et de la crédibilité de notre activité.
    Évidemment je serai attentif à ce que xerfi pense de l’absence totale d’encadrement des autorités et des pseudos syndicats…

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