La valeur verte : en hausse, mais pas encore déterminante dans le choix d’un logement

La valeur verte : en hausse, mais pas encore déterminante dans le choix d’un logement
novembre 04 15:10 2021

Logiquement, plus la tension immobilière est importante, moins les performances énergétiques d’un bien entrent en ligne de compte.

La valeur verte d’un bien – soit « l’augmentation de sa valeur engendrée par une meilleure performance énergétique et environnementale par rapport à un autre, toutes choses égales par ailleurs » – est un critère de variation de son prix, mais elle ne constitue pas encore un « élément déterminant du choix du logement » indiquent les Notaires de France dans leur étude annuelle 2020*, publiée début novembre. « Par exemple, comparés aux appartements de classe D, ceux de classe A-B se sont vendus, en moyenne, de 6 à 9 % plus cher dans les zones les plus « tendues » (A et B1) et de 14 à 21 % plus cher dans les moins « tendues » (B2 et C) ». Des variations loin d’être anodines, même si l’emplacement et la période de construction restent les deux critères prioritaires pour les futurs acquéreurs, tout particulièrement dans les zones tendues comme la région parisienne.

Disparités régionales

Si au niveau national, 7% des transactions dans l’ancien en 2020 ont concerné les logements classés en A et B (+1% par rapport à 2019) et 11% des logements F et G, l’étude relève de fortes disparités entre les régions. « La part des ventes de logements les plus énergivores (classe F-G) reste toujours nettement plus importante en Bourgogne-Franche- Comté (17%), dans le Grand Est (16%) et le Centre-Val de Loire (16%) », contre 7% en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine et 6% en Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
À noter que l’étude a été réalisée avant l’arrivée du DPE V3, le 1er juillet 2021, présenté comme plus fiable, et l’entrée en vigueur de la loi Climat résilience, qui prévoit notamment la réalisation d’un audit énergétique obligatoire à compter du 1er janvier 2022 pour les biens proposés à la vente classés en F et en G. La prochaine mise à jour de l’étude sera donc à suivre avec attention.

> Pour en savoir plus 

*Les travaux ont été réalisés à partir des données des bases immobilières des Notaires de France BIEN et Perval, respectivement pour l’Île-de-France et la province ; ils portent sur les mutations de logements anciens au sens fiscal (non soumis à la TVA) à titre onéreux de l’année 2020. La méthode utilisée pour estimer la valeur verte fait appel à des techniques économétriques (dites « hédoniques ») et s’inspire de celle utilisée pour le calcul des indices Notaires-Insee des prix des logements anciens. Elle décompose le prix de chaque logement en fonction de la valeur de ses caractéristiques.
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