Où en est-on de la nouvelle norme termites initialement annoncée pour fin 2011 ? La norme XP P 03-201 révisée devrait être soumise à enquête dans le courant de l’été. Les experts du BNBA (Bureau de normalisation du bois et de l’ameublement) seront alors amenés à se prononcer et à y apporter d’éventuelles modifications. Toutefois, l’essence même de la nouvelle norme devrait être préservée : «La norme ira dans le sens d’une clarification », rappelle à titre privé Pascal Martinet, entomologiste, expert judiciaire, formateur et membre de la commission de normalisation.
S’inspirant du retour d’expériences sur le terrain, les rédacteurs ont voulu préciser le cadre de la mission du diagnostiqueur pour qu’à l’avenir, celui-ci ne puisse être mis en cause que sur sa prestation de recherche termites. La nouvelle norme s’efforcera donc de lever plusieurs ambiguïtés véhiculées par la version précédente. A commencer par celle sur la recherche des autres agents pathogènes : le diagnostiqueur termites doit-il signaler les capricornes, vrillettes et autres agents de dégradation biologique du bois ? La norme homologuée NF P 03-201 devrait répondre à l’épineuse question : le diagnostiqueur sera tenu d’informer le donneur d’ordres de l’éventuelle présence d’autres agents pathogènes, mais sans indiquer leur nature et leur localisation.
Autre source de confusion levée, la nouvelle norme précisera les moyens du diagnostiqueur utilisés dans sa quête des termites. « Il s’agit d’y fixer une limite », explique Pascal Martinet. Un diagnostiqueur ne pourra plus être inquiété, par exemple, s’il n’a pas détecté de termites dans un bien où seule l’utilisation d’une caméra endoscopique aurait pu révéler leur présence.
Enfin, Pascal Martinet évoque une troisième évolution majeure dans la norme en gestation : la limitation de l’objet des recherches. « La recherche de zones humides n’est pas une finalité en soi, elle est un moyen pour réaliser le diagnostic termites », précise l’entomologiste.
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