La « Nouvelle France industrielle » réfléchit aussi à une réforme du DPE

février 14 12:33 2014

Les rapports et autres réflexions sur la rénovation énergétique s’accumulent. Et comme toujours, il est question de l’outil DPE et des améliorations susceptibles d’y être apportées. Cette fois, il s’agissait d’une réunion plénière – début février – de « la Nouvelle France industrielle », nom de la vaste réflexion chapeautée par le ministère du Redressement productif.

Là encore, on peut ressentir chez les auteurs de ce rapport d’étape une frustration à disposer d’un outil DPE bien ancré dans l’esprit du grand public, sans pouvoir s’en servir réellement. Faute de fiabilité, encore et toujours, semble indiquer le rapport qui préconise, noir sur blanc, de « fiabiliser les diagnostiqueurs ». Aussi est-il proposé de « faire évoluer le DPE vers un DPE+, notamment en €/m2, puis vers un audit énergétique ».

Ce changement d’unité, parfois vivement critiqué au sein de la profession, devient ainsi une proposition récurrente ; on se souvient, à titre d’exemple, du rapport du think tank « Institut Montaigne » (notre article). Toujours selon la Nouvelle France industrielle, ce « DPE + » sous entend de transformer « le diagnostic énergétique (en) un outil plus complet et nécessaire pour formuler une recommandation de travaux, avec des étapes possibles, à défaut de rénovation globale ». « Une mission dédiée pourrait évaluer dès à présent différents scenarii afin d’atteindre l’objectif de disposer d’un nouveau DPE fiabilisé techniquement, juridiquement, à un coût abordable en 2017. »

Parmi les autres propositions de cette « Nouvelle France industrielle », on retrouve aussi celle d’une obligation de travaux au-delà d’une certaine classe énergétique. Le groupe de réflexion propose ainsi « que cette obligation porte sur la classe G d’ici 2020 sur la base d’un DPE réformé d’ici 2017 ».

Enfin, on observe une proposition d’un carnet de santé du bâtiment (proposition déjà émise par le think tank « La Fabrique écologique », notre article) qui intégrerait « en plus de l’énergétique, le confort (bruit par exemple), la qualité de l’air, la régulation, la sûreté électrique. »

Bien entendu, il ne s’agit là que de propositions. Mais on ne manquera pas de s’interroger sur la concordance avec les propositions émises depuis plusieurs mois par d’autres groupes de réflexion (Institut Montaigne, La Fabrique écologique, Plan Bâtiment durable…) et sur leur influence probable auprès des décideurs politiques.

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