La filière en 2013 selon Xerfi

novembre 21 16:52 2012

Les études se suivent mais ne se ressemblent pas. La précédente étude de Xerfi dédiée au diagnostic immobilier en mai 2011 (lire article) laissait entrevoir un niveau d’activité soutenu agrémenté d’une substantielle hausse du CA. Espoirs déçus. La dernière étude, dévoilée ce 21 novembre, marque un revirement : perspectives moroses, nouvelle baisse du CA estimée à 4% pour 2013 et de « très nombreux opérateurs de petite taille » menacés « de disparaître à brève échéance ». En somme, pour Xerfi, la profession se situe clairement à un tournant.

Car après une année 2012 bien morne, aucune embellie ne semble se profiler pour 2013 : quelque 670 000 ventes, selon cette étude, dans l’ancien. Or, en dépit de ses efforts de diversification, la profession demeure fortement dépendante du transactionnel (85% du CA). Le seul espoir ? Une relance du marché soutenu par de nouveaux dispositifs des pouvoirs publics.

Autre élément accréditant le recul du CA en 2013, « la spirale déflationniste des prestations ». Là, le phénomène est bien connu des diagnostiqueurs : « L’offre surabondante, les comparateurs de prix sur internet ou encore l’affichage obligatoire du DPE dans les petites annonces de vente et de location, ont exercé une pression à la baisse sur les tarifs. » Enfin, dernier élément mis en avant par cette étude, « l’image et la fiabilité écornées de la profession ».

Pour Xerfi, il demeure cependant quelques raisons d’espérer. Notamment au regard de la réglementation avec diverses prestations à venir. Pêle-mêle, l’institut d’études économiques évoque le diagnostic déchets, le DPE centres commerciaux, le DPE collectif à venir dans les copropriétés de moins de 50 lots, l’avènement de la RT 2012… Autant de prestations « de nature différente des marchés traditionnels des diagnostiqueurs », autant de relais de croissance pour une part de diagnostiqueurs leur permettant de s’affranchir du transactionnel.

Enfin, Xerfi continue de placer quelques espoirs dans la rénovation énergétique, même s’il reconnaît combien le marché est loin d’avoir tenu ses promesses à l’égard du diagnostiqueur (les prestations liées à la performance énergétique ne pèseraient que 2% du CA selon l’étude). L’étude reste néanmoins confiante, rappelant la position clé du diagnostiqueur « en début de filière, avec la réalisation du DPE ». « Ils peuvent ainsi être en première ligne pour faire des recommandations et apporter des conseils, de l’assistance, etc. » A condition toutefois, d’être reconnu comme interlocuteurs à part entière par les maîtres d’ouvrage.

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