Le rapport de l’Institut Montaigne, thinkthank sur les politiques publiques (notre article) n’a guère été apprécié de la Chambre des diagnostiqueurs Fnaim. Le rapport égratignait, à nouveau, copieusement le DPE. La Chambre et son président Claude Pascal viennent d’adresser une réponse au président de l’institut, s’étonnant des conclusions au sujet du DPE quand « aucun représentant des diagnostiqueurs ni même du Plan Bâtiment Durable, ni même le chef de projet en charge du plan de fiabilisation du DPE à la Direction de l’Habitat, de l’Urbanisme et des Paysages ne semblent avoir été conviés pour expliquer en quoi consiste pratiquement le DPE ».
Au travers d’un courrier de cinq pages, la CDI Fnaim se livre donc à une explication détaillée de ce qu’est le DPE (son contenu, ses motivations originelles, sa chronologie…) avant de corriger, point par point, les différentes erreurs relevées dans le rapport de l’Institut Montaigne.
La CDI Fnaim revient également sur les différentes propositions émises par le thinkthank pour réformer le DPE ; à commencer par le changement d’unité (€/an.m2 plutôt que kWh/m2/an), qualifié de « fausse bonne idée ». « Si l’unité choisie (kWhEP/2/an) est bel et bien plus complexe, elle a l’avantage d’assurer une continuité à travers le temps », en particulier pour un DPE valable 10 ans.
Enfin, Claude Pascal pointe du doigt la confusion communément opérée autour du DPE : « si le nouveau DPE a été étoffé avec le plan de fiabilisation, il ne peut être considéré comme une étude thermique, bien plus complète pour réaliser des travaux destinés à améliorer la performance énergétique. Ce DPE est un diagnostic voulu peu coûteux pour le rendre accessible de tous en première approche. Le plan de fiabilisation de ce diagnostic l’a déjà renforcé, ne nous trompons pas d’outil pour accompagner les consommateurs dans la démarche vertueuse de la rénovation énergétique. » On a sans doute là, l’origine de bien des critiques adressées au DPE.
– Lire le communiqué
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