Je Visite Je choisis : l’expérience s’arrête

avril 26 17:07 2011

Jevisite-jechoisis. Ou comment visiter un bien à 360° en quelques clics. Le concept se voulait innovant. « Il s’agissait d’utiliser la visite virtuelle comme argument commercial et concurrentiel », rappelle Philippe Clauss, responsable de JV-JC. Propulsé sur la Toile fin 2009, l’expérience aura séduit pas loin de 200 diagnostiqueurs immobiliers et près d’une centaine d’agences immobilières pour un volume d’environ 35 000 annonces.

Une grosse année plus tard, l’expérience JVJC s’achève pourtant, même si le site demeure accessible à ce jour. Dans un mail adressé à leurs adhérents le 12 avril, les sociétés JVJC – propriétaire des différents sites – et Novactionpro – société chargée de commercialiser les supports de JVJC – annoncent la « mise en liquidation immédiate » décidée par le tribunal de commerce de Rennes. Pour Philippe Clauss, cette déconvenue ne remet nullement en question la visite virtuelle, mais signifie simplement que « le marché n’est pas prêt encore pour la visite virtuelle : tout concept innovant nécessite du temps. » Au-delà de ce manque de maturité, le responsable de JV-JC évoque encore des « problème de trésorerie ». « Depuis le début, toute notre activité était financée sur fonds propres. » Or, fin 2010, JV-JC et Novactionpro comptait selon leur responsable « 32 collaborateurs », dont « une vingtaine de commerciaux ».

Quoique l’expérience ait tourné court, elle aura engendré de sérieuses déconvenues. Le président de JVJC parle de « mécontents ». « La démarche commerciale demeurait indispensable pour promouvoir la visite virtuelle. Certains ont pourtant cru que les rendez-vous allaient tomber tout seul. » Interrogés, certains diagnostiqueurs ne partagent pas l’avis du responsable de JVJC et s’estiment lésés. Parce qu’ils se sont engagés sur des durées d’un an auprès de JVJC (119 euros par mois pour couvrir un département) et deux ans également auprès d’une société tierce afin de financer le Gyroptic, parce qu’ils trouvent l’addition plutôt salée pour peu – voire pas du tout – de retours. Dénonçant un service non rendu, une trentaine de ces diagnostiqueurs se sont ainsi rapprochés d’un avocat dans l’éventualité de porter l’affaire en justice.

ecrire un commentaire

0 Commentaire

Pas de commentaire !

Vous pouvez commencer la discussion.

Ajouter un Commentaire