Huit Français sur dix désormais préoccupés par leur consommation d’énergie, un niveau jamais atteint selon l’Onpe

janvier 21 15:09 2021

Quelques 3,5 millions de ménages sont en situation de précarité énergétique selon le tout nouveau tableau de bord de l’Observatoire national de la précarité énergétique (Onpe). Son président, Arnaud Leroy, souligne toutefois une situation « contrastée« : car si le nombre de ces ménages est en « léger recul » par rapport à 2018, la situation est loin de s’améliorer, en particulier pour les ménages les plus pauvres.

Dans l’avalanche de chiffres, 14% des Français disent avoir ressenti le froid dans leur logement en 2020. Un petit point de moins, seulement, qu’en 2018 ou 2019. En cause? Comme les années précédentes, la mauvaise isolation thermique du logement, identifiée -de loin- comme la première explication. En termes de précarité énergétique, la baisse apparaît tout aussi mince: 11,9% des ménages se trouvent en situation de précarité énergétique (12,1% en 2018). L’Onpe identifie deux causes principales : la baisse de la consommation moyenne d’énergie par logement, et un déploiement massif des chèques énergie envoyés à 5,7 millions de ménages.

Mais cette légère baisse pourrait aussi ressembler à un trompe-l’œil au regard de l’importance prise par la consommation énergétique dans le logement. Huit Français sur dix y voient désormais un sujet préoccupant, « la proportion la plus élevée depuis la création du baromètre en 2007 », note l’Onpe. Plus d’un Français sur deux (53%) explique ainsi avoir restreint le chauffage chez soi, et près d’un sur cinq (18%) a rencontré des difficultés pour payer certaines factures d’énergie au cours de l’année 2020: deux indicateurs eux-aussi en hausse très nette. Pour se faire une petite idée, en 2013, seule une personne sur 10 déclarait avoir du mal à s’acquitter de ses factures énergétiques.

Et dans l’actuel contexte de crise sanitaire et sociale, l’Observatoire craint une détérioration même si certaines mesures -notamment en matière de protection en cas d’impayé- semblent pour le moment avoir amorti le choc. Se faisant le relais des associations et acteurs du terrain, il alerte sur « d’impossibles choix budgétaires pour des ménages dont le pouvoir d’achat est en baisse constante ».

 

 

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