DPE: les huit propositions de la chambre des diagnostiqueurs Fnaim

avril 30 14:28 2018

Le DPE sera réformé d’ici à mi-2019, si l’on en croit le Plan de rénovation énergétique présenté la semaine passée. Quelques priorités ont été données (uniformisation de la méthode de calcul, montée en compétences des opérateurs…), mais pour le détail de la réforme, il faudra encore patienter. La Chambre des diagnostiqueurs Fnaim qui devrait logiquement être consultée dans cette perspective, a d’ores et déjà dévoilé ses huit propositions.

1. Établir le DPE à partir d’une seule méthode conventionnelle pour le logement. Sans surprise, la CDI Fnaim propose de supprimer la méthode sur factures pour le logement et du même coup les étiquettes vierges, pour opter pour la méthode 3CL « totalement indépendante des usages et mode d’occupation ».

2. Intégrer à la méthode conventionnelle une approche réelle à partir des factures. Objectif ? « Montrer où se situe le bien par rapport à la théorie. » « Cela permettrait au consommateur de s’évaluer par rapport à la théorie et de réduire l’effet de relâchement en cas de rénovation énergétique. « 

3. Imposer une surface thermique de référence. La Chambre des diagnostiqueurs propose d’imposer cette surface, différente des surfaces privative ou habitable, et de « ne pas prendre la surface communiquée par le propriétaire ». Cette surface thermique calculée par le diagnostiqueur permettrait ainsi de réduire les différences de résultats d’un DPE à l’autre.

4. Mises à jours régulières des listes de critères. Modes de chauffage, nature des isolants, notamment, le diagnostiqueur est parfois confronté à des éléments non proposés dans les bibliothèques 3CL. La CDI Fnaim propose de « mettre à jour les listes de critères plus souvent (…) afin de permettre des résultats plus proches de la réalité. »

5. S’assurer que les résultats des logiciels d’édition de rapports continuent de converger périodiquement. Évalués lors de leur mise sur le marché (en 2013 pour la plupart), et depuis, plus rien. La proposition doit ainsi permettre « une stabilisation des résultats conventionnels à travers le temps ». Autrement dit, que les écarts pouvant subsister d’un logiciel à l’autre soient peu à peu gommés.

6. Validité de 6 ans à la vente comme à la location. Dix ans? Trop long estime la Chambre des diagnostiqueurs qui propose de réduire la durée de validité à six ans. « En contrepartie de l’équivalence, le DPE doit avoir une durée de validité plus courte pour être plus réaliste. Ceci permettrait également de mettre le DPE en adéquation avec les évolutions des matériaux. »

7. Exiger une recommandation prioritaire intégrant un bouquet de travaux. Le volet recommandations du DPE est parfois critiqué par les associations de consommateurs qui le jugent insuffisant. Suggestion de la CDI Fnaim ? « Le diagnostiqueur, de par ses compétences, proposera en fonction du bien un ensemble de travaux efficient pour atteindre une performance énergétique avec un retour sur investissement rapide. »

8. Explications uniformisées sur chaque rapport. Dernière proposition, la Chambre des diagnostiqueurs suggère d« intégrer des explications uniformisées sur chaque rapport en particulier pour l’énergie primaire, l’énergie finale, une introduction aux résultats du DPE, les deux étiquettes… » Cet exercice de pédagogie permettrait ainsi de « réduire les incompréhensions et améliorer la perception de la profession, souvent décriée à tort alors qu’elle applique la réglementation. »

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