Diag électricité location : 68% des logements présentent au moins une anomalie

juillet 04 10:51 2018

L’enquête confirme l’utilité du diagnostic électricité à la location. Un an après son entrée en service, le Gresel(*) a épluché quelque 5 000 diagnostics de membres de la Fidi. Verdict ? 68% des logements visités avant la mise en location présentent « au moins une anomalie électrique ».

Que les anomalies électriques soient légion dans le logement, personne ne sera surpris. Depuis 2009 et l’avènement du diag électrique à la vente, de précédentes enquêtes réalisées par le Gresel, Promotelec ou la Fidi, ont toutes montré combien l’insécurité électrique régnait dans le parc français. Les chiffres de cette nouvelle étude confirment que le parc locatif n’y échappe pas.

Plus des deux tiers des logements présentent au moins une anomalie, et même bien plus puisqu’en moyenne ces logements comptent trois à quatre anomalies. Dans le détail, quatre logements sur dix (41%) présentent un défaut de mise à la terre, un tiers (34%) disposent de matériels électriques vétustes (prises, interrupteurs…), et plus d’un quart (27%) connaissent des problèmes de protection contre les surintensités. Plus généralement, cette nouvelle enquête révèle une large méconnaissance des propriétaires sur leur installation électrique : « l’ancienneté de l’installation électrique n’est connue du propriétaire que dans 10% des cas ».

Les parties communes maintenant !

Du pain béni pour les diagnostiqueurs, dans un contexte où la profession est souvent écornée. Fervent militant du DEO (Diagnostic électrique obligatoire) depuis les années 2000, le Gresel s’appuie sur cette étude pour rappeler toute l’utilité du nouveau diag électrique à la location. Chiffres à l’appui : 50 000 incendies d’origine électrique chaque année en France, 3 000 victimes d’électrisation, 40 décès par électrocution… « Le diagnostic électrique obligatoire est un outil très important pour sensibiliser propriétaires et locataires aux risques électriques, témoigne Stéphane Pavlovic, membre du Gresel et directeur de la Confédération générale du logement. En effet, il incite les bailleurs à déclencher rapidement les travaux nécessaires à la mise en sécurité des logements, tout en permettant de valoriser le bien. » 

Après le diagnostic location, le Gresel souhaite toutefois aller plus loin : « La prochaine étape est de systématiser le diagnostic pour les parties communes des immeubles, parents pauvres des travaux de modernisation et de sécurisation, poursuit Stéphane Pavlovic. On l’a vu pour le plomb dans les canalisations, mais c’est aussi vrai pour les installations électriques dangereuses et pour les circuits de mise à la terre déficients. »

(*) Gresel: Groupe de réflexion sur la sécurité électrique dans le logement.

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