Des DPE faussés pour une meilleure classification

Des DPE faussés pour une meilleure classification
avril 07 13:24 2017

« Spectaculaire », voici l’adjectif employé par Boris Bailly, fondateur d’I Care & Consult lorsqu’on évoque ses conclusions d’analyse portant sur les 1,6 million de DPE publiés par l’Ademe. D’après l’étude menée, Clément Leblanc et Boris Bailly ont constaté un « décrochage ». Explication : « A chaque frontière de classe de l’étiquette énergétique, nous avons constaté que beaucoup de logements étaient classés en bas de la classe D et très peu dans le plus haut niveau de la classe E. » Un phénomène qui touche essentiellement les classes D, E et F. « Nous ne nous attendions pas à cela ! »

Hasard ou arrangement ?

Devant de tels résultats, une hypothèse s’est dégagée des autres : « De nombreux logements ont dû être basculés dans une classe supérieure lorsque les calculs délivraient un résultat proche de la classe la plus performante », suppose Boris Bailly.  L’analyse statistique montre que, graphiquement, « ces résultats ne peuvent pas être liés au hasard. » Ils reflèteraient la pression existante des propriétaires d’avoir un logement plus performant énergétiquement. « Une étiquette E est toujours moins attractive qu’une étiquette D pour l’acquéreur. » Une pression s’exercerait alors entre le diagnostiqueur et le propriétaire. Arrangements ou contraintes, face à ces DPE faussés, le seul à en subir les conséquences reste l’acquéreur.

Retrouvez l’interview dans son intégralité dans Dimag n°76 mars/avril

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