A quoi peut bien ressembler une copropriété parisienne ? Et quelles sont ses attentes ? L’Adil 75 (Agence départementale d’information sur le logement) tente d’en dresser un portrait-robot à partir d’une enquête réalisée auprès de 500 copropriétaires.
Ainsi, apprend-on qu’une copropriété comprend en moyenne 38 lots, qu’elle est généralement ancienne (64% construites avant 1949) et que 58% d’entre-elles sont dotées d’un chauffage collectif ; autrement dit, une majorité de copropriétés semble soumise au DPE collectif.
Et ce DPE collectif/audit énergétique apparaît d’autant plus précieux, que les copropriétés paraissent assez peu sensibilisées à l’amélioration de la performance énergétique. Beaucoup d’entre-elles ont pourtant besoin de travaux : 35% des copropriétaires interrogés estiment leur immeuble dans un « état moyen » et 12% dans un « état médiocre ». D’ailleurs, « pour 93% des copropriétaires interrogés, la réalisation de travaux est indispensable », prend soin de noter l’étude.
Néanmoins, les travaux d’embellissement (ravalement de façade, rénovation de cage d’escalier…) ou d’entretien (réfection de toiture) restent privilégiés : « les travaux d’économie d’énergie, encouragés pourtant par les pouvoirs publics, ne paraissent pas toujours au cœur des préoccupations ». D’ailleurs, neuf chantiers sur dix ignoreraient l’objectif de performance énergétique !
Parmi les freins à la rénovation énergétique, l’étude de l’Adil 75 évoque le coût des travaux et une méconnaissance des aides financières : seules 4% des personnes interrogées ont eu recours au dispositif d’éco-PTZ. L’enquête révèle aussi des freins intrinsèques au fonctionnement de la copropriété avec, par exemple, une divergence d’intérêts entre copropriétaire bailleur et copropriétaire occupant.
Parmi les mesures préconisées pour lever ces freins, l’Adil 75 évoque un besoin d’accompagnement des copropriétés à tous les étages : information, diagnostic global de l’immeuble, aides financières…
– Consulter l’enquête
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