Agenda : une convention sous le signe de la diversification

Agenda : une convention sous le signe de la diversification
octobre 04 17:11 2011

Ils le disent volontiers, le contexte est singulier. « On aurait peut-être dû organiser cette convention en juin », sourit Stéphane Prouzeau, aux côtés de Jean-Louis Amedeo, le tandem à la tête d’Agenda. Cette douzième convention à Arras dans le Pas-de-Calais (vendredi 30 septembre et samedi 1er octobre) s’inscrit dans une conjoncture particulière. Après un « très bon premier trimestre » dopé par l’obligation d’afficher le DPE dans les annonces immobilières, Stéphane Prouzeau évoque désormais « une période d’incertitude avec un fléchissement des transactions ». Sur l’écran géant, en arrière-plan, les courbes ne souffrent aucun doute : après une envolée sur le premier quadrimestre, celles-ci s’émoussent significativement.

Et on a beau s’appeler Agenda, demeurer année après année, le leader du diagnostic immobilier (près de 30 millions d’euros de CA HT, 461 collaborateurs), on n’en demeure pas moins exposé à la conjoncture avec près de trois quarts du CA réalisé sur le transactionnel. Lors de la séance plénière, différents patrons de réseaux immobiliers (Orpi, Century 21, Guy Hoquet) donneront ainsi leur vision du marché dans les mois à venir, au travers de témoignages vidéo. Sans céder au catastrophisme, ces trois patrons de réseaux évoquent un tassement du marché transactionnel entre une probable remontée des taux d’emprunt, la taxation des plue-values sur les résidences secondaires à compter de 2012, etc.

Orientations stratégiques

Cette conjoncture incertaine se double aussi d’une donnée intrinsèque à ce pionnier du diagnostic. Avec 203 cabinets et seulement une quinzaine de secteurs demeurant à couvrir, le territoire national – y compris parfois les Dom-Tom – est aujourd’hui bien maillé. Pour Maher Kassab, responsable de Gallileo Business Consulting, invité lors de la séance plénière, Agenda doit passer du « conquérant au développeur ». En particulier dans « un marché réglementaire qui n’évolue plus » faute de nouveaux diagnostics.

L’intérêt d’un réseau et d’une telle convention va cependant au-delà de la contemplation des faits. S’il reconnaît que « cette incertitude est compliquée à gérer », le tandem Amedeo-Prouzeau fournit aussi des solutions aux quelque 130 franchisés présents. Quitte à puiser parmi les entités du réseau, pour évoquer « certains cabinets (qui) parviennent à se jouer de cette incertitude ». Soit parce qu’ils ont su développer une offre originale en franchissant les frontières du réglementaire ; soit par une politique commerciale dynamique. Ici, c’est un cabinet qui propose du diagnostic électricité dans les parties communes ; là, un autre proposant des millièmes de copropriété ; un autre encore se développant sur le marché de l’avant-démolition… Les expériences des uns doit ainsi profiter aux autres.

L’enjeu est bel et bien de favoriser une stratégie de diversification ; un stratégie qui peut aussi se lire au travers des ateliers proposés durant cette convention : investir le prometteur marché de la rénovation énergétique grâce à la marque parallèle d’Agenda Energies ; tirer profit des nombreuses évolutions en cours ou attendues en matière d’amiante, ou encore développer des services sur le marché de la copropriété avec les millièmes ou un efficace diagnostic électrique dans les parties communes. Dans les trois cas, il s’agit toujours de limiter sa dépendance au seul marché transactionnel tout en se distinguant par de nouvelles compétences.

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