7% des Français jugent leur logement indécent selon une étude de la CDI-Fnaim

7% des Français jugent leur logement indécent selon une étude de la CDI-Fnaim
janvier 15 10:26 2021

C’est au lendemain de la publication d’un décret relatif au critère de performance énergétique dans la définition du logement décent en France que la Chambre des diagnostiqueurs de la Fnaim a choisi de dévoiler les résultats d’une étude consacrée à la décence du logement. Le sujet est d’autant plus d’actualité que la CDI-Fnaim en a fait le fil rouge de la première édition des Assises nationales du diagnostic immobilier qu’elle organise le 20 janvier.

Réalisée auprès de plus de 3 000 Français, cette étude met en lumière certains décalages entre la perception des occupants et la réalité de la décence des logements constatée, sur le terrain et au quotidien, par les diagnostiqueurs immobiliers. D’un point de vue général tout d’abord, seuls 7% (une part néanmoins significative) des Français interrogés jugent leur logement actuel indécent.

Présence de toilettes, électricité et chauffage en tête

Si la perception semble en décalage, les Français interrogés établissent néanmoins un « palmarès » des critères de décence d’un logement parfaitement cohérent avec le cadre réglementaire (sécurité, santé, confort, et performance énergétique).

L’étude fait ainsi état des résultats suivants :

– 43% des Français indiquent que la présence de toilettes représente la priorité ;

– 32 % évoquent ensuite la conformité de l’installation électrique ;

– 21% citent le fonctionnement du chauffage, présence de fenêtres sur l’extérieur et une bonne isolation;

– 19% mettent en avant l’absence de menaces pour la santé des occupants (nuisibles…);

– 18% insistent sur la salubrité du logement (non-présence de moisissures…).

La perception varie aussi selon l’âge

L’un des autres enseignements à tirer de cette étude concerne les disparités d’évaluation de la décence liées à l’âge. En effet, d’après les résultats, les moins de 30 ans sont les plus nombreux à trouver leur logement indécent. Ce constat peut s’expliquer par le fait que les jeunes associent davantage des critères de confort à la décence, qu’il s’agisse de l’accès par les transports en commun, de la présence d’une baignoire ou de la sécurité du quartier. Une autre explication est que les plus jeunes sont aussi ceux qui occupent le plus souvent des appartements, alors que pour deux tiers des Français interrogés, un logement décent doit fournir une surface suffisante pour le nombre d’occupants (33 m2 par personne).

La surface suffisante, c’est justement l’une des dimensions mises en avant par les plus de 60 ans. L’étude souligne ainsi que plus l’on gravit la pyramide des âges, et plus les exigences et les priorités se portent sur des critères techniques (surface, absence de menace pour la santé, ventilation, installation électrique aux normes…).

La performance énergétique reléguée au second plan

Alors que le gouvernement multiplie les actions afin de booster la rénovation énergétique, à l’image du projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique (lien) ou du dispositif MaPrimeRenov’ (lien), l’étude de la CDI-Fnaim pointe de nouveau des divergences. Si 64% des Français considèrent bel et bien que l’impact écologique d’un logement détermine sa décence, l’isolation n’apparaît cependant pas prioritaire pour les 7% jugeant leur logement indécent. La priorité se porte davantage sur le quotidien des occupants, reléguant la dimension écologique, souvent perçue comme onéreuse, au second plan. Il s’agit également avant tout de répondre aux critères techniques de la décence (chauffage et installation électrique en premier lieu).

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