Un nouveau président pour le “syndicat des indépendants”

mai 15 14:45 2012

Le SEIDI (littéralement Syndicat des entreprises indépendantes du diagnostic immobilier) s’est donné un nouveau président. Pascal Goubet (cabinet Patrimonia à Lille) succède ainsi à Serge Jullineau. Changement de tête, mais pas de changement de cap.Sans doute moins connu que les grandes fédérations du diagnostic, le SEIDI ressemble un peu à un village gaulois. Irréductibles indépendants et incorruptibles animés par un refus viscéral au commissionnement, un peu dans le prolongement du fameux Pacte déontologique.

Pourquoi un syndicat plutôt qu’une fédération professionnelle ? Question de statuts et de forme juridique, répond Pascal Goubet. « Le syndicat est reconnu par le code du travail, et peut se porter partie civile pour conduire une action en justice. » Comme pour dénoncer des actes de commissionnement, par exemple. Car en dépit du décret d’octobre 2010 interdisant la pratique, le commissionnement demeure « un sujet brûlant » et connaîtrait même un certain regain à la faveur d’un contexte de crise.

Propulsé par l’anti-commissionnement et animé d’une farouche volonté d’indépendance, le SEIDI veille aussi à ancrer davantage le diagnostic immobilier dans le secteur du bâtiment. « Aujourd’hui, le marché du travail est davantage dans le monde du bâtiment », martèle Pascal Goubet. « A la base, nous sommes un métier de la santé publique mais aujourd’hui, nous sommes surtout un coupe-fusible pour le vice caché. Et bien qu’on soit indispensable à la transaction, on n’a pas encore pris conscience de notre pouvoir. »

Le SEIDI se positionne également sur la formation. « Aujourd’hui, avec la prévention du risque amiante, la Capeb a besoin de 5 000 formateurs. On en dénombre 150. Qui mieux que le diagnostiqueur peut être formateur pour les professionnels du bâtiment ? C’est notre formation de base, tout est dans la norme 46 020. »

Deux ans après son lancement, le syndicat revendique « quelques dizaines d’adhérents et sympathisants » sans aucune « course aux adhésions ». Pascal Goubet évoque cependant une croissance sensible, favorisée peut-être, par cette re-certification dont il déplore la forme identique à celle de la certification initiale sans tenir compte de l’expérience acquise par le diagnostiqueur. Le jeune syndicat vient également d’obtenir une autre marque de reconnaissance puisqu’il sera prochainement invité à s’exprimer devant un groupe de sénateurs sur la question amiante.

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