Bien sûr, la réponse du ministre de l’Economie ne laisse entendre un quelconque aménagement de la re-certification. Encore moins une abolition. Mais le courrier signé de la main d’Emmanuel Macron montre que les opposants à la re-certification à répétition ont fait mouche, et que leurs doléances sont désormais prises en compte.
D’abord reçus au ministère de l’Economie, puis au ministère du Logement, les diagnostiqueurs opposés à la re-certification bénéficient d’appuis politiques parmi lesquels celui du député d’Ardèche, Pascal Terrasse (PS). Ce précieux soutien aura permis de toucher directement Emmanuel Macron lors de son passage à Privas. Le remuant ministre de l’Economie vient d’adresser un courrier au député ardéchois, courrier plutôt encourageant selon Frédéric Mirabel-Chambaud, le diagnostiqueur ardéchois d’où est partie la contestation en février.
Trop tôt pour dire si les diagnostiqueurs anti-recertification obtiendront gain de cause, mais le ministre de l’Economie estime cependant pertinent de mener « un travail approfondi » sur la question après avoir pris connaissance des positions exprimées par les diagnostiqueurs. « Les propositions avancées méritent un travail approfondi qui a été prescrit. » Emmanuel Macron rappelant au passage « sa sensibilité aux questions de qualification et de barrière à l’entrée des professions ». A suivre, donc.
En attendant, les diagnostiqueurs opposés à la certification entendent poursuivre leur action. Une nouvelle association, LDI pour Les Diagnostiqueurs Indépendants, devrait officiellement voir ses statuts déposés très prochainement. Frédéric Mirabel-Chambaud évoque d’ores et déjà « 400 demandes d’adhésions » et une volonté de porter un discours différent de celui des organisations professionnelles afin de réformer l’actuel système de certification en substituant aux examens quinquennaux, une dose de formation continue.
Commentaire:*
Surnom*
E-mail*
Site internet