Avec son caractère inédit, ses 14 morts et près d’une centaine de victimes (selon le bilan officiel), l’épidémie a sans doute pesé sur l’évolution de la prévention légionnelles au cours de ces dernières années. Elle s’était propagée en deux vagues fin 2003 – début 2004, autour de l’usine pétrochimique Noroxo à deux pas de Lens (Pas-de-Calais). L’usine, filiale d’ExxonMobil s’était avérée alors la seule source identifiée de contamination avec des taux très largement supérieurs aux normes, dans les tours aéroréfrigérantes de l’usine.
Après bientôt dix ans de procédure, l’usine, son directeur et le sous-traitant GE Water, chargé du traitement de l’eau sur le site, ont été condamnés aux peines maximales : l’usine a ainsi été reconnue « pénalement » responsable de cette épidémie meurtrière. Mi-février, le tribunal correctionnel de Béthune (Pas-de-Calais) a condamné Noroxo et son sous-traitant à verser 375 000 euros chacune et le directeur de l’usine à 35 000 euros et un an de prison avec sursis.
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