La machine à plomb du diagnostiqueur immobilier peut susciter des convoitises. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a recensé six vols en 2013, quatre en 2014 et sept pour 2015. On pourrait même en ajouter un huitième pour le cru 2015, puisque le dernier avis de l’ASN en date de ce 6 janvier, se rapporte à un incident survenu le 31 décembre à Vannes (Morbihan).
A Vannes, comme souvent, l’analyseur a été dérobé dans le véhicule du diagnostiqueur. Classique pourrait-on dire, car cinq des huit vols recensés en 2015 ont été commis dans un véhicule. Deux autres sont liés à des cambriolages, et enfin un dernier vol survenu début 2015 en région parisienne, a été commis avec agression sur le diagnostiqueur.
Tous ces incidents sont classés par l’ASN au niveau 1 de l’échelle Ines, échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, qui compte sept niveaux. La réglementation oblige par ailleurs le diagnostiqueur à « déclarer sans délai à l’Autorité de sûreté nucléaire et au représentant de l’Etat dans le département tout incident ou accident susceptible de porter atteinte à la santé des personnes par exposition aux rayonnements ionisants » dixit le Code de la santé publique. L’opérateur dispose d’un délai de deux jours ouvrés pour effectuer sa déclaration (voir le formulaire).
On se demande bien ce que les voleurs peuvent faire de leur larcin. Le plus souvent, sans doute n’ont-ils aucune idée de ce qu’ils ont dérobé. On se souvient ainsi d’un vol commis à Longwy dans l’est en 2014, où les voleurs avaient embarqué le coffre-fort et vraisemblablement étaient-ils très déçus de découvrir une machine plomb à l’intérieur. Au point d’abandonner le tout dans la nature (l’avis de l’ASN).
Les avis d’incidents de l’ASN
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