Amélioration énergétique des foyers : le poids du DPE

juin 14 07:24 2016

L’étude menée par TNS Sofres auprès de 1500 foyers permet d’émettre une cartographie des travaux effectués par les ménages pour diminuer leur consommation  d’énergie, ainsi que les dépenses injectées. Force est de constater que si quelques rénovations sont effectuées, le plus souvent au compte-gouttes, les ménages français restent frileux pour engager une rénovation dite « très performante ». Première raison, le budget alloué pour ces actions est souvent jugé trop conséquent. Deuxième raison, la conscience collective reste encore sur la réserve quant au retour sur l’investissement, même si plus en plus de français reconsidèrent ces enjeux.

Selon les statistiques de l’Observatoire permanent de l’amélioration énergétique du logement, 29 % des logements qui ont bénéficié de travaux de rénovation ont fait l’objet d’un Diagnostic de Performance Energétique. Auprès de ces foyers, le DPE a clairement eu un effet incitatif puisque 70 % des ménages ayant lu les recommandations indiquées ont engagé des travaux, et 41 % des ménages n’ayant pas fait ou pas fini ces travaux recommandés ont l’intention de le faire d’ici les deux prochaines années.

Niveau rénovation, les travaux sur les fenêtres arrivent en tête de liste, touchant 1 212 000 logements avec une dépense moyenne de 5 200 €. En terme de performance, ces travaux tombent cependant dans la catégorie dite « moyenne ». Les travaux de toiture se placent, quant à eux, en haut de l’échelle de la performance énergétique. Ils sont efficaces, mais un peu plus coûteux à réaliser avec une dépense moyenne d’environ 6 400 €. Puis, dans près d’un million de foyers, les travaux sur les systèmes de chauffage ont aussi été menés pour environ 5 400 € par ménage.

Cependant, les travaux effectués sont souvent insuffisants pour être classés dans les cases « rénovation performante » ou « très performante ». Près de deux tiers des ménages ayant réalisé des travaux de rénovation déclarent ne pas en avoir fini. Mais près d’un sur deux repousse ce projet et un sur cinq n’a pas l’intention au final de les mener. En effet, l’impact financier de ces chantiers sur le budget des foyers freine en grande partie la réalisation (54 %), d’autant que les aides financières potentielles sont jugées insuffisantes pour 22 % des ménages. Mais au-delà des contraintes économiques, une part des ménages reste à convaincre de l’intérêt de ces rénovations:  25 % doutent en effet du bon retour sur investissement des travaux.

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